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Les campagnes françaises de l'agriculture à l'environnement (1945-2000) : politiques publiques, dynamiques sociales et enjeux territoriaux

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Jan. 1, 2001

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Cette thèse procède à l'analyse sociologique des transformations qu'ont connues les campagnes françaises depuis l'après-guerre. Elle se fonde sur des recherches qui traitent d'abord du processus de rationalisation de l'agriculture et de l'avènement de l'exploitant moderne. On étudie pour cela le dispositif qui, des pratiques productives aux politiques publiques en passant par le travail des organisations professionnelles, a contribué à la modernisation de l'agriculture en France. On analyse ensuite, en contrepoint, l'émergence de la critique du productivisme exprimée dans les pratiques et les conceptions de certains agriculteurs ou que l'on peut identifier dans deux types de phénomènes sociaux: le développement local rural et l'écologisme. Ces analyses des processus de rationalisation et de leur contestation replacent dans une perspective historique la crainte croissante inspirée aujourd'hui par une modernité agricole radicale mais aussi l'attrait exercé par les campagnes françaises. L'objectif principal de cette thèse est ainsi de contribuer à penser un changement d'époque qui voit s'élaborer une redéfinition de l'agriculture et se modifier les usages d'un espace rural de plus en plus considéré en fonction de préoccupations environnementales. Cette dynamique est analysée à travers le tournant environnemental de la politique agricole des années 1990, l'engouement pour les " pays " et les questions posées par les politiques de conservation de la nature. En élaborant des découpages et des normes d'usages des territoires en fonction de leurs qualités naturelles et patrimoniales, les politiques environnementales mettent en jeu la légitimité des pratiques des acteurs qui revendiquent un rapport à la nature. Dans toutes ces dimensions, l'environnement sert aujourd'hui de révélateur au processus de recomposition que connaissent les campagnes françaises dont les territoires se trouvent pris entre identité et gestion, entre local et global.