Le sens commun, les mathématiques et les sciences : une approche de la sociologie des sciences par une étude des représentations sociales des mathématiques et des sciences
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The starting point of this dissertation consists of a simple observation : the difficulties secondary school pupils meet in their apprenticeship of mathematics, come generally from their mathematics representations. A more exhaustive study shows that this is a real social phenomenon : the relation to mathematics seems deeply ambivalent. Therefor we have treated an approach to the social representation of mathematics, that we have widened to representation of science and technology. The notion of social representation imposes a reflection on the object of the representation itself : our work gives an account of the various "epitemological" discourses. The fact that only one of these discourses seems to have been circulated outside the circle of the different protagonists, has led us to formulate a hypothesis related to the theory of bourdieu, which consists of a logic of reproduction of the predominant position of the realistic representation. These scientists'words widely distributed by the educational and the scientific vulgarisation tend to consolidate their predominant position and their vision of the world. A historical approach, based on the reform of "the modern mathematics" shows that the difficulties in the making use of this reform come less from the generally invoked reasons (mediocrity of school books, insufficiency in teachers training,. . . ) Than from the will of the reformers to change the social representation, which society has on mathematics. This point confirms the interest of more precise researchs, that this dissertation intends to begin.
Abstract FR:
Le point de départ de cette thèse tient en un constat : les élèves du secondaire semblent avoir généralement des représentations des mathématiques qui pouvant nuire a cet apprentissage. Une étude plus approfondie montre qu'il s'agit d'un réel phénomène social : la relation envers les mathématiques semblent profondément ambivalente. C'est la raison pour laquelle nous avons aborde une approche des représentations sociales des mathématiques, que nous avons élargie aux représentations des sciences et de la technologie. La notion de représentation sociale nous a conduit a une réflexion sur l'objet de la représentation : notre travail rend donc compte des différents discours epistemologiques. Le constant selon lequel un seul de ces discours semble diffuse en dehors du cercle des différents protagosnistes, nous a alors conduit a poser une hypothèse bourdieusienne qui tient en une logique de reproduction de la position dominante de la représentation réaliste. Le propos des scientifiques largement diffuse par l'enseignement et la vulgarisation scientifiques, tend a consolider leur position dominante, ainsi que leur vision du monde. Une approche historique, fondée sur la reforme "des mathématiques modernes" montre que les difficultés de cette reforme émanent moins des raisons contingentes généralement invoquées (médiocrité des manuels scolaires, insuffisance de la formation. . . ) Que de la volonté des réformateurs de changer la représentation sociale que la société a des mathématiques. Ce point confirme l'intérêt de recherches plus précises que ce travail se propose de commencer.