Les groupes de rock amateurs : un art de vivre communautaire
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This PhD tackles with the most contemporary form of "social link" from the example of the small rock bands in the suburbs of Paris as well as from my own personal experience as a musician. I will set out to point out that the way musicians incorporate themselves into a band both through a common aesthetic vision and a shared imagination goes well beyond the scope of rock music and shows within the social body as a whole in many different ways. Furthermore, I will show that the code of ethics that's being created should no longer be analyzed through a classical approach but requires new methods of investigation. I first have intended to question the many criticisms that have been levelled at mass culture or folk culture and have analyzed how the bands go through their everyday routine as well as how in grown rituals and specific codes help them fulfill their expectations. The stress will then be laid on what is at stake and on the consequences of this "ethics of aesthetics", whether it be the absence of moral values, the return of the sacred, a collective form of narcissism or a new pattern of identification to one's own set of values. To put it in a nutshell, I will show that this late twentieth century form of community utterly differs from the utopias of the 60s and 70s.
Abstract FR:
Cette thèse se donne pour but, la compréhension, à partir de l'exemple des petits groupes "rock" de la banlieue parisienne et d'une expérience personnelle de musicien, de la forme la plus contemporaine de "lien social". Il s'agira de montrer à la fois que cette manière de s'agréger, autour d'une "vision" esthétique commune, d'un imaginaire partage déborde le strict cadre du "rock" et se retrouve sous diverses modulations dans l'ensemble du corps social, mais aussi que l'éthique qui se crée ne peut plus s'analyser avec les outils traditionnels mais nécessite au contraire, un appareillage adapté à la situation "présente". Aussi, après avoir réfuté les critiques adressées la culture de masse et à la culture populaire et examine comment les groupes articulaient leur quotidien, leur "usage des plaisirs" au moyen de rituels et d'un code particulier, nous nous attarderons plus longuement sur les enjeux et les conséquences de cette "éthique de l'esthétique" que ce soit, l'absence de morale, le retour du "sacre", l'apparition d'un narcissisme collectif et l'émergence d'une identification autour de ses propres "valeurs", en un mot, nous nous attacherons a démontrer que la forme de "communauté qui vient" en cette fin de siècle se distingue radicalement des utopies des années 60 et 70.