thesis

Du développement durable au bien public : responsabilité et légitimité en question : à partir des cas de la Bretagne et de la Russie

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Recognising the relevance of the concept of sustainable development as a political reference, the author can hardly conceive it as a scientific concept. He prefers the concept of public good, of which as precise a definition as possible is given. He starts by examining two cases : Russia and Brittany. In Russia, can the ecologist movement, together with the desire for change which became apparent from the mid-80s, contribute in overcoming the ecological and sanitary consequences of the soviet industrial development, combining productivism and totalitarianism ? In Brittany, a productivist agricultural system is now being criticised because of its pollutant effects, whereas there are recognised alternative methods : organic farming, sustainable development plans, etc. Their supporters show that it is possible to produce otherwise, combining economic viability, ecological security and social acceptability. But does this clarify the real issues of these alternatives ? Analysing the practices demands the intervention of a theoretical model allowing for an identification of rationalities which formalise these practices. This model, which allows the question of environment and economic rationality to be dealt in a new way, is studied in the second part. A third part specifies how the study of Russian and Breton cases can enlighten fundamental problems. Don't the Russian post-soviet ecological crisis and the crisis of the Breton agricultural system, illustrate the limits of reference to economic rationality ? Doesn't contemporary reference to sustainable development constitute a reminder of a political principle of responsibility, as well as of an ethical principle of legitimacy ? How does the theoretical model used allow for a precise definition to be given of the concept of public good ? Finally, a certain similarity is shown between the crises concerning the professions of social workers and farming advisers. A redefinition of the profession of adviser is proposed

Abstract FR:

Reconnaissant l'intérêt du concept de développement durable comme référence politique, l'auteur ne croit guère à sa pertinence en tant que concept scientifique. Il lui préfère celui de bien public, qu'il s'agit de définir. Pour ce faire, deux cas sont examines. En Russie, le mouvement écologiste ainsi qu'une volonté de changement qui s'affirme a partir du milieu des années 1980 sont-ils a même de contribuer a surmonter les conséquences écologiques et sanitaires du développement industriel soviétique, associant productivisme et totalitarisme ? En Bretagne, le système agricole productiviste est critique en raison de ses nuisances, alors que des voies alternatives sont reconnues : agriculture biologique, plans de développement durable, etc. Leurs défenseurs montrent qu'il est possible de produire autrement, en conjuguant viabilité économique, sécurité écologique et acceptabilité sociale. Quels sont les véritables enjeux de ces alternatives ? Analyser les pratiques exige le recours à un modèle théorique permettant d'identifier les rationalités qui les formalisent. Ce modèle, qui permet de reprendre autrement la question de l'environnement et de la rationalité économique, est expose au cours d'une seconde partie. Une troisième partie précise en quoi l'étude des cas russe et breton claire sur des problèmes fondamentaux. La crise écologique de la Russie post-soviétique, de même que la crise du modèle agricole breton, ne témoignent-elles pas des limites de la référence à la rationalité économique ? La référence contemporaine au développement durable ne constitue-t-elle pas le rappel d'un principe politique de responsabilité ainsi que d'un principe éthique de légitimité ? En quoi le modèle théorique utilise permet-il de donner une définition précise au concept de bien public ? Enfin, une certaine similitude est relevée entre la crise du métier d'assistante sociale et la crise du métier de conseiller agricole. Une redefinition du metier de conseiller est alors proposée