Chômage et action collective : luttes dans la lutte : mouvements de chômeurs et chômeuses de 1997-1998 en Bretagne et rapports sociaux de sexe
Institution:
Versailles-St Quentin en YvelinesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is going on the assumption of the cross action of gender inside a social movement. The methodology used (participant observation of two movements of unemployed people in Brittany supplemented by 60 interviews) leads to the binding of the militant tasks with the social groups (re)produced by/in collective action. By analyzing the “ militant work ”, whose organization is the core of the dynamics of the social movement, one finds a gendered division of work. This division can't be understood independently of its imbrication with another division, structured by the “ militant capital ” available, which set the most militant against the least militant. The division of militant work is the stake of reconfigured relations of power : positions of class and of gender are replayed in/by collective action because its dynamics (formation, conflicts, extinction) are related to the social relations which cross it.
Abstract FR:
Cette thèse fait l'hypothèse de l'action transversale des rapports sociaux de sexe à l'intérieur d'un mouvement social. La méthodologie utilisée (observation participante de deux mouvements de chômeurs de Bretagne, complétée par 60 entretiens) conduit à mettre en lien les tâches militantes et les groupes sociaux (re)produits dans/par l'action collective. En analysant le “ travail militant ”, dont l'organisation est au cœur de la dynamique du mouvement social, on découvre une division sexuelle du travail. Celle-ci ne peut se comprendre indépendamment de son imbrication avec une autre division du travail, structurée par le “ capital militant ” possédé, qui oppose les plus militants et les moins militants. La division du travail militant constitue l'enjeu de rapports de pouvoir reconfigurés : les positions de classe et de sexe sont rejouées dans/par l'action collective car la dynamique de celle-ci (formation, conflits, extinction) est liée aux rapports sociaux qui la traversent.