L'armée et la révolution islamique en Iran
Institution:
Bordeaux 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
When in 1978 the demonstrations of popular discontent spread all over the country, the shah and even people in the west did not take them seriously. Nevertheless they represented the forerunners of a real revolution that the west did not understand, they underestimated the real power of the shism and above all the powerful character of the ayatollah Khomeini as a leader stressing Islamic principal. In 1979, the Iranian army represented seven hundred thousand soldiers including some twenty thousand officers, it is a considerable army, besides, they are well paid, equipped and cherished. But during the Islamic revolution of 1979 that overthrew the shah, the army was rather absent. Logically, it could have been expected to force the shah into exile and to replace him right away by a military government. How did a people without arms manage to say "Allah-Akbar" for two years without precedent in the world, through passive resistance and through strikes, to cause the departure of the shah and the collapse of his army? We have tried to explain analyze the main causes of the shah's fall and the victory of the Islamic revolution; also the efficiency of the charismatic personality of ayatollah Khomeini and the paralysis of the army in view of a military coup d’état in favor of the shah.
Abstract FR:
Lorsque les manifestations de mécontentement populaire s'étendent à travers l'ensemble du pays en 1978, elles ne sont pas prises au sérieux par le chah et par les occidentaux. Elles sont pourtant les signes avant-coureurs d'une véritable révolution, que les observateurs ne comprennent guère; ils avaient sous-estimé le vrai pouvoir du chiisme et surtout le caractère charismatique de l'ayatollah Khomeiny comme un leader islamique. En 1979, l'armée iranienne compte sept cent mille hommes, dont quelques vingt mille officiers; c'est une armée considérable, bien payée, bien équipée, choyée par le régime. Mais, hors de la révolution islamique de 1979, qui précipite la chute du chah, elle ne se fait pas entendre ou fort peu. En bonne logique, on l'aurait imaginée intervenir pour contraindre par exemple le chah à l'exil et pour le remplacer aussitôt par un gouvernement militaire. Comment un peuple aux mains nues avait réussi, en scandant "Allah Akbar" au cours de défilés, pendant deux ans, par la résistance passive et par la grève, à provoquer le départ du chah et l'effondrement de son armée ? Nous avons tente d'expliquer et d'analyser les causes essentielles de la chute du chah et de la victoire de la révolution islamique ainsi que l'efficacité de la personnalité charismatique de Khomeiny et la paralysie de l'armée.