La Biennale artistique et culturelle du Mali (1962-1988) : socio-anthropologie d'une action de politique culturelle africaine
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The artistic and cultural biennial occupied a large place in the cultural policy of the succesive regimes and governments of the republic of mali from 1962 to 1988. Organized at first on a yearly basis until 1968, and thereafter every two years, the biennial mobilized all the local authorities and all the different classes of malian society. However, until its postponement sine die in 1990, the biennial did not enjoy unanimous approval. As a creation of the first regime, it was suspended, then later readopted by those who had overthrown this regime. Some looked forward to it, others avoided it, it was acclaimed by some, and discredited by others. The biennial divided the malian people. However, this division is difficult to crystallize and label sociologically, and for the populations who still wonder about its true significance, it remains a real mystery. This study is an attempt to elucidate this mystery. It seeks to reply to the numerous queries that people, including its author, have always had in mind. Why, how and with what means was the biennial organized? who benefited from it? what did the population feel about it?
Abstract FR:
La biennale artistique et culturelle occupe une grande place dans la politique culturelle des regimes et gouvernements qui se sont succede en republique du mali de 1962 a 1988. Organisee d'abord tous les ans jusqu'en 1968, ensuite tous les deux ans, la biennale mobilisait toutes les localites et toutes les couches de la societe malienne. Cependant, jusqu'a son report sine die en 1990, la biennale n'a pas fait l'unanimite autour d'elle. Initiee par le premier regime politique, elle est suspendue, puis reprise par les tombeurs de ce regime. Attendue par les uns, elle est evitee par les autres. Acclamee par les uns, elle est decriee par les autres. La biennale divisait le peuple malien. Mais cette division est sociologiquement difficile a cristalliser et a etiqueter. Et pour les populations qui s'interrogent encore sur sa portee, elle demeure un veritable mystere. Cette etude est une tentative d'elucidation de ce mystere. Elle cherche precisement a repondre aux multiples questions que les uns et les autres et, en particulier, son auteur se sont toujours posees. Pourquoi, comment, et avec quels moyens la biennale etait-elle organisee? a qui profitait-elle? et comment a-t-elle ete vecue par les populations? la reponse a ces questions impose de situer la biennale dans le contexte socio-politique de l'initiation de la politique culturelle dans laquelle elle s'inscrit.