thesis

Eau et Développement : Échelles, temporalités, acteurs et enjeux autour de la gestion durable du service public de l’eau en milieu rural au Sénégal

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 9

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The thesis shows, by structuring several scales, how the introduction of new rules of management of the water service will generate or amplify some imbalances that exist yet in the villages and between the actors. As a result of the introduction of a new supplying system in drinking water, the State has introduced by the same time several official rules of management of the water public service. For lack of related regulations, these rules will be stackable to the sociocul tural logics of the rural actors. Several types of legitimacies and legitimations of the actors’ practices appear. And as a consequence, this leads to clashes between those divergent logics around the management of water: some rural actors are stuck between different systems of value, local authorities confront each other about a positioning in the rural arena, cultures are in direct opposition, inherited structures are stackable to those new, created to manage water. The political clientelism comes to interest itself to the management. In brief, a whole combination of systems, with some buckles of retroac tives, scans the management of the service and lead to an anomy situation. The disturbance of the rules which is the source of the anomy is due to the doubt caused by the ambiguity related to the real purpose of the introduction of the drinking water conveyances in those villages. Finally, this doubt has undermined the credibility of the codified rules of management as they are considered by the village’s people

Abstract FR:

La thèse montre, en articulant différentes échelles, comment l’introduction de nouvelles normes de gestion du service de l’eau va susciter ou amplifier des déséquilibres qui existent déjà dans les villa ges et entre les acteurs. Du fait de l’introduction d’un nouveau système d’approvisionnement en eau potable, l’Etat a, en même temps, introduit des normes officielles de gestion du service public de l’eau. A défaut de régulation conjointe, ces règles vont se superposer aux logiques socioculturelles des acteurs villageois. Il se crée plusieurs types de légitimés et de légitimations des pratiques des acteurs. Ce qui pose comme problème des heurts entre ces logiques divergentes autour de la gestion de l’eau : des acteurs villageois sont coincés entre différents systèmes de valeurs, des pouvoirs locaux s’opposent pour un positionnement dans l’arène villageoise, des cultures s’affrontent, des structures héritées se superposent à celles nouvelles, créées pour gérer l’eau. Le clientélisme politique s’invite à la gestion. Bref, un ensemble de systèmes avec des boucles de rétro-actions scandent la gestion du service et finissent par créer une situation anomique. Le dérèglement des normes à l’origine de l’anomie s’explique par l’incertitude née de l’ambiguïté liée à la finalité réelle de l’introduction des Adductions d’Eau Potable dans ces villages. Finalement, cette incertitude a décrédibilisé les normes codifiées de gestion telles qu’elles sont perçues par les villageois