Une communauté lagunaire en mutation : l'étang de Thau et ses petits métiers
Institution:
PerpignanDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
There has been quite an intense development of traditional industries around the « étang de Thau », the largest lagoon in the Gulf of Lions. Of these, fishing and shellfish farming make up what is nowadays known as the “small enterprises” of the lagoon. In an undefined category that is not quite a micro society, this community has managed, thanks to its great vitality, to adapt to changes in the socioeconomic context. Since settling on the shores of the lagoon they have had to overcome a lot of problems – linked to the climatic environment, fishing, fish-farming techniques and the usual disputes. Difficulties arise from the new redefined role of women in production, from the sharing of space and resources and from the various phytosanitary crises. These constraints do not prevent shellfish lovers from paying their homage by organising religious ceremonies, games and festivities all around the lagoon. When the party is over, no one can forget the ever-present tensions between a constantly expanding human activity. In order to preserve the quality of the environment while satisfying the requirements of all users, some professionals have joined forces to get round a certain number of intermediary social organisations that do not have their total confidence. Their knowledge of issues relating to the use of the area has allowed them to take a stand in managing disturbances - particularly those brought about by continually increasing numbers of people using the lagoon. In this way, they have managed, insofar as is possible, to preserve the resources of the lagoon, and ensure the survival of the “little jobs”.
Abstract FR:
L’étang de Thau, la plus grande lagune du Golfe du Lion a vu se développer, au fil du temps, des activités traditionnelles plus ou moins intenses. Parmi elles, la pêche et la conchyliculture constituent ce que l’on appelle aujourd’hui les « petit métiers » lagunaires. Située entre l’isolat et la micro-société, cette communauté s’est transformée en s’adaptant au contexte socio-économique grâce à une grande vitalité. Depuis qu’ils se sont installés sur les rives de l’étang, ceux-ci ont en effet dû surmonter bien des problèmes, liées à l’environnement climatique, aux techniques de pêche et d’élevage et aux conflits d’usage. Les difficultés proviennent d’une récente redéfinition du rôle de la femme dans la production et du partage de la ressource, des différentes crises phytosanitaires et de l’espace. Ces contraintes n’empêchent pas les amateurs de coquillages de rendre hommage à l’étang en organisant des cérémonies religieuses, des jeux et des fêtes tout autour de la lagune. Une fois la fête terminée, chacun se rappelle qu’il existe encore aujourd’hui des tensions entre les activités humaines, qui n’ont cessé d’évoluer. Afin de préserver au mieux la qualité du milieu tout en satisfaisant les exigences de tous les usagers, certains professionnels se sont mobilisés afin de pallier à certaines formes d’organisations sociales intermédiaires jugées comme incertaines. Leur connaissance des enjeux relatifs à l’utilisation de l’espace leur a ainsi permis de prendre position dans la gestion des perturbations provoquées notamment par l’affluence toujours plus grande du nombre d’usagers sur l’étang et de préserver ainsi au mieux la ressource lagunaire et la survie des « petits métiers ».