Lamento e dor : Uma analise socio-antropologica do deslocamento compulsorio provocado pela construção de barragens
Institution:
Paris 13Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The central idea developed in this work is that the studies carried through on the compulsory displacement provoked by the construction of dams, although mentioning the social dimension of the social suffering, do not submit that dimension to analysis. Taking as principle that the analyzed facts are socially shared and constructed, therefore carrying senses more or less lasting or more or less perceptible – anyhow, publicized - that, at times, interact under the form of conflict, it is my goal to perform an analysis of the way these senses conform to three distinct and linked social situations. On the first one, the public arena, I analyze the controversy about the main classification categories for the compulsory displacement process, its contexts and main agents, trying to evidence the rhetorical construction fundamentals, in a dispute to make prevail a determined politic and social evaluation of this process. In the second social situation, the academic universe, I analyze the current state of studies on the compulsory displacement, locating the main theoretical axes, in order to highlight the relation between the disciplinary and interpretative fields, mostly the hegemony of disciplinary subjects, amongst which the analysis of the suffering is not included. In the third, I analyze the process of compulsory displacement, from a research carried in Tucuruí, Pará state, Brazil, presenting the senses of social suffering evocated by those who lived it.
Abstract FR:
Ce travail repose sur l’idée centrale selon laquelle les études réalisées sur le déplacement forcé provoqué par la construction de barrages, tout en mentionnant la souffrance sociale, ne soumettent pas cette dimension à analyse. En partant du principe que les faits analysés sont construits et partagés socialement et qu’ils sont porteurs de sens je cherche à analyser l‘élaboration de ces sens dans trois situations sociales distinctes, bien que liées entre elles. Dans la première - l’arène publique -, j’analyse la controverse à propos des principales catégories de classification du processus de déplacement forcé, ses contextes et ses principaux acteurs. Il s’agit de faire apparaître les fondements des rhétoriques construites dans le cadre de la dispute pour faire prévaloir une certaine évaluation politique et sociale de ce processus. Dans la seconde situation sociale - l’académie -, je cherche à mettre en évidence l’état actuel des études sur le déplacement forcé, en présentant les principaux axes théoriques, de manière à souligner la relation entre champ disciplinaire et interprétation et, surtout, l’hégémonie de thèmes disciplinaires qui ne comportent pas l’analyse de la souffrance. La troisième situation concerne le processus de déplacement forcé à partir d’une recherche réalisée à Tucuruí, Pará, Brésil. L’analyse porte sur les sentiments de souffrance sociale évoqués par les acteurs qui l’ont vécue. Enfin, j’essaie de rendre compte du poids des contraintes, surtout économiques, particulièrement mises en avant quand la souffrance passe dans l’arène publique.