Le mouvement syndical au Mali
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
At first sight, it's attempting the impossible to study the Malian trade-union movement given the weakness of wage earning classes in a country where the agricultural sector dominates, the unique nature of the syndicate and its implication in the country's economic, social and political situation. As for many other African countries, Malian trade-unionism finds its roots in the system of exploitation imposed on them by the colonialists. This study is centered on the development of this trade unionism (its beginning and its growth), the relevance of the ideological factor in the process towards independence and the build-up of the country, its structures, their functioning, the external relations and inevitable relation-ship between the trade-unionism and the government in power, be it colonial, civil or military. Since the creation of Malian trade-unionism in 1946, it has come across many difficulties. Tolerated by the colonialist although there was a constant struggle, it then entered into conflict with "l'Union soudanaise-RDA" despite its representation within her active pro-liberation element of the party. From 1960 until 1968 the "Union nationale des travailleurs du Mali" (UNTM) was recognized by the party as an integral pact of the internal structure necessary for the development and strengthening of socialism. Since the over-throw of Modibo Keita, the militaries try to subjugate the trade unionism. Despite the "responsible participation" political compromise between the new party "l'Union democratique du peuple malien" and the trade unionism, one question still remains: what are their chances of remaining united given the general instable atmosphere? In spite of the weakness inherent in the Malian trade union movement its represents a major force as it is proved by the government's appeals and attacks.
Abstract FR:
Une étude sur le mouvement syndical malien peut apparaître comme une gageure aux regards de la faiblesse du salariat et de la classe ouvrière dans un pays largement dominé par le secteur agricole, du caractère unique du syndicat qui y prévaut et de son implication dans la vie économique et socio-politique du pays. Comme dans de nombreux pays d'Afrique, le syndicalisme malien puise ses fondements dans le système d'exploitation mis en place par le colonisateur. Cette étude est axée sur l'évolution de ce syndicalisme (sa genèse et son développement), l'importance du levier idéologique dans le processus d'indépendance et de construction nationales, les structures, le fonctionnement, les relations extérieures de mouvement et les rapports inévitables entretenus avec le pouvoir, qu'il soit colonial, civil ou militaire. Le syndicalisme malien depuis sa création en 1946 a connu bien des vicissitudes. Toléré par le colonisateur qu'il a combattu, il entrera également en conflit avec l'Union soudanaise-RDA dont il constituait pourtant l'aile marchante dans le processus de libération. De 1960 à 1968, l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) sera considéré par le parti comme une des structures internes du développement et de construction du socialisme au Mali. L'arrivée des militaires au pouvoir en 1968 et leur détermination à domestiquer un syndicalisme résolu à jouer un rôle dans la vie du pays, marqueront l'évolution du mouvement syndical depuis le renversement de Modibo Keita. La "participation responsable", compromis politique entre le nouveau parti unique l'Union démocratique du peuple malien (UDPM) et le syndicat a-t-elle des chances de tenir face aux dérapages ? Malgré les faiblesses qui lui sont inhérentes, le mouvement syndical malien constitue une force et un enjeu, comme en témoignent les multiples sollicitations et assauts dont il est l'objet.