Abstract FR:

La thèse propose, dans une perpective anthropologique, une réinterrogation des données archéologiques de l'Europe du sud-est. On peut voir, en effet, dès le Paléolithique supérieur, que des formes géométriques interprétées comme étant la conceptualisation d'un Sacré Féminin Vie, sont gravées sur des figurines féminines. On constate, de plus, que cette même conceptualisation du paléolithique se retrouve dans des communautés néolithiques, qui ont réalisé, pour la première fois une organisation géométrique de l'espace. La dynamique du Sacré-Féminin-Vie, aurait conduit à une ritualisation du principe de vie par un travail rituel. La forme des maisons présentait, en effet, une analogie, voire une identité, avec le corps de la femme et du vase, tout deux réceptacles. La maison apparaissait donc comme étant le corps de la divinité, à l'image de celui de la femme. Cette analogie se retrouverait également, à une plus grande échelle, dans un ensemble, géométriquement conçu, de maisons que nous avons nommé la Ville-Vie du Néolithique. Cette forme urbaine a précédé celle de la Ville-Autorité qui incarnait l'espace sacré du pouvoir d'un principe masculin.