Une ville et ses écoles : Nantes 1830-1940
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis focuses on one of the misappreciated aspects in the history and sociology of education : the material conditions of the creation and financing of educational institutions. From a long-period investigation in the administrative accounts of the city of nantes (1830-1960), we have enlightened both the position of the expenditure for education in the council's expenditures and the repartition of the allowances between the institutions along their level. This research reveals that all along the 19th century, the municipalities took advantage of a certain autonomy to develop a quite different point of view from the state's cares. In nantes for example, the phases of educational achievements differ from the development plans observed at the national level. The creation of public primary schools is relatively late in nantes, while the secondary education remains fora long time under criticism from part of the local elite for being malajusted to the economic situation. The city is, to a greater extent, unwilling to sponsor schools without controlling their budgets. On the contrary, during the 19 th and 20th centuries, nantes does a lot for the postprimary technical schools and the high schools (ecoles d'enseignement superieur) under its financial authority. The first ones respond to the local elect concern to turn out a skilled manpower aware of the latest scientific and industrial progresses.
Abstract FR:
Cette these de sociologie porte sur un des aspects meconnus en histoire et en sociologie de l'education : les conditions materielles de creation et de financement des etablissements d'enseignement. A partir d'une etude des comptes administratifs de budgets de la ville de nantes sur une periode longue (1830-1940), nous avons mis en evidence la place des depenses scolaires par rapport aux autres depenses de la ville mais aussi la repartition des depenses entre categories d'etablissements scolaires. Il ressort de ce travail que les villes disposent d'une certaine autonomie tout au long du 19e siecle et developpent un point de vue sensiblement different de celui de l'etat. La periodisation des realisations scolaires a nantes, par exemple, est differente des phases de developpement du primaire, du secondaire, de superieur, telles qu'on les connait au plan national. La construction des ecoles primaires publiques est assez tardive a nantes et l'enseignement secondaire est longtemps l'objet des critiques d'une partie des elites nantaises, qui jugent les cours inadaptes a la situation economique locale. Plus largement, la ville est reticente a payer pour des ecoles dont elle ne maitrise pas l'ensemble du budget. Par contre, tout au long de la periode etudiee, la ville oeuvre en faveur des ecoles a caractere "technique" ou des ecoles d'enseignement superieur, etablissements qu'elle finance largement. En ce qui concerne les ecoles techniques, elles repondent au souci des elus de former une main-d'oeuvre qualifiee, ayant assimile les principales decouvertes des sciences et de l'industrie.