Abstract FR:

L'expérience vécue de la relation d'aide chez les bénévoles d'associations caritatives se transforme alors que les grandes idéologies et les morales "totales", qui médiatisaient naguère le rapport à la pauvreté, perdent leur emprise. Les logiques d'engagement et celles qui gouvernent à l'orientation de la relation d'aide sont distinctes. Les "motivations" n'emportent aucune détermination forte quant à l'orientation à donner à l'action. Pour donner sens à la situation d'aide et orienter leur action, les bénévoles puisent alors dans un répertoire culturel de cadres moraux. Mais les plans d'action qui s'offrent à eux sont multiples, et aucune raison objective de trancher ne parvient à s'imposer. La subjectivité du bénéficiaire constitue, dès lors, le seul critère disponible pour orienter l'action, et la relation d'aide prend la forme d'une responsabilité-pour-autrui expérimentée à la première personne.