Travailler dans l'automobile : le rôle de la formation continue en France, en Argentine et au Brésil (1980-2004)
Institution:
Versailles-St Quentin en YvelinesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
From the case of the automotive industry, more precisely three assembly plants in France, Argentine and Brazil, this research enlightens the modalities of the implementation of training policies and practices and its effects. The stakes of the training of workers emphasize its economic function. They aim at the development of staff skills and performances and its adaptation to technological and organizational transformations. However, training in the company is marked by the workers’ history, the latter having to face a reorganization of work, the time when these transformations occur and the concrete situation of the company. Therefore, training cannot be thought without taking all these contextual elements into account. In an automotive company which is established in several countries, this context is transnational as well as national. This raises the following thesis: Training does not play a role which is a priori defined by the objective it is supposed to respond to, it fulfils other functions. Companies implement training without always being able to determine the economic advantages they get from it. The same goes for technological changes. Working situations which underlie these changes are also training situations and thus are not linked to established trainings. The functions of training vary with the contexts: the national laws which rule a professional training system for employed adults are the base which assures them of benefiting from internships in order to improve their situation.
Abstract FR:
A partir du cas de l’industrie de l’automobile, plus précisément, de trois usines de montage en France, en Argentine et au Brésil, cette recherche éclaire les modalités de la mise en œuvre des politiques et des pratiques de formation et ses effets. Les enjeux de la formation des ouvriers soulignent sa fonction économique. Ils visent le développement de compétences et de performances du personnel et leur adaptation aux transformations technologiques et organisationnelles. Cependant, la formation dans l’entreprise est marquée par l’histoire du collectif ouvrier, qui doit faire face à une réorganisation du travail, par le moment où ces transformations interviennent et par la situation concrète de l’établissement. Dès lors, la formation ne peut pas être pensée sans tenir compte de tous ces éléments qui forment le contexte dans lequel elle s’implante et les interactions qu’elle engendre. Dans une entreprise de l’automobile implantée dans plusieurs pays, ce contexte est autant transnational que national. Ce qui amène à formuler cette thèse : La formation ne joue pas un rôle défini a priori par l’objectif auquel elle est sensée répondre, elle remplit plusieurs fonctions. Les entreprises instituent la formation sans toujours pouvoir faire le calcul des avantages économiques qu’elles en tirent. Y compris en ce qui concerne les changements technologiques. Les situations de travail qui sous-tendent ces changements sont autant des situations d’apprentissage et ne s’associent donc pas à des formations instituées. Les fonctions de la formation varient avec les contextes : la législation nationale réglementant un système de formation professionnelle d’adultes salariés est le support qui assure qu’ils puissent bénéficier des stages pour améliorer leur situation.