thesis

La nuptialité et la famille dans la Caraïbe : étude socio-démographique

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Paris 5

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Authors:

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Abstract EN:

On the basis of the demographic surveys and censuses of the 1970's, this thesis reassesses the argument that unions patterns and family in the Caribbean are instable. The introduction describes the region, the major sources and recalls the importance of slavery. Chapter 1 to 3 gather demographic, historical and socio-anthropological evidence. Ethnicity is not a relevant variable in the analysis of nuptiality and family except in the case of the east-Indians in Trinidad and Guyana (chapter 1). Pluripaternity (women with children born to several fathers) and residential matrifocality are statistically marginal in the Dominican Republic, Guadeloupe-Martinique, Guyana and Jamaica (chapter 2). Neither slavery nor the outmigration of men after its abolition explain matrifocality. This its importance in the socio-anthropological litterature must be explained in ideological terms (chapter 3). In the four monographs (chapters 4 to 7), the purely demographic analysis of union patterns demonstrates their relative stability. Several indicators of the behaviour of the birth-cohorts are used : current union status, type and outcome of the first union, number of partners, duration of union life. Union histories summarize the nuptiality of women aged 35-49. In the final chapter, comparisons with the rest of the Caribbean and Latin America confirm this conclusion, in view of the "indian model" of nuptiality, the family structure and the role of the father and lastly the life cycle of the women. Annex 1 presents the demographic sources. Annex 2 is an evaluation of age and current union status, two key variables used in the four monographs.

Abstract FR:

Cette thèse réexamine la question de l'instabilité de la nuptialité et de la famille dans la région Caraïbe en s'appuyant sur les enquêtes démographiques réalisées dans la Caraïbe vers 1975 et sur les recensements des années 1970. L’introduction dresse un rapide bilan démographique, justifie les principaux choix méthodologiques, présente les sources disponibles et rappelle l'importance démographique et sociale de la traite esclavagiste. La première partie confronte les travaux sociologiques, anthropologiques, historiques et les données démographiques. Pour analyser la nuptialité, le facteur ethnique n'est une variable pertinente qu'en Guyana et à Trinidad (chapitre 1). La pluri paternité (cas des femmes qui ont eu des enfants de plusieurs pères) et la matrifocalité résidentielle sont statistiquement marginales en république dominicaine, Guadeloupe Martinique, Jamaïque et Guyana (chapitre 2). Ni l'esclavage, ni l'émigration masculine post-abolitionniste ne permettant d'en rendre compte, l'importance de la matrifocalité dans la littérature socio-anthropologique pourrait alors s'expliquer au niveau idéologique. Quatre monographies (république dominicaine, Jamaïque, Guyana, Guadeloupe Martinique) (chapitre 4 à 7) privilégient l'analyse démographique par génération. Les indicateurs sont les suivants : statut matrimonial au moment de l'enquête, rythmes d'entrée en union et type de la première union, nombre de partenaires, durée moyenne de vie en union. Des biographies matrimoniales, qui synthétisent certains de ces indicateurs, permettent de dresser un bilan pour les femmes en fin de vie féconde. Ces données confirment la relative stabilité de la nuptialité. La vue d'ensemble élargit la perspective (reste de la Caraïbe, Amérique latine) : le modèle indien de nuptialité, la structure des familles et le rôle du père, le cycle de vie de la femme corroborent ces résultats. L’annexe 1 présente en détail les sources démographiques ; l'annexe 2 évalue l’âge et le statut matrimonial actuel, deux variables fondamentales utilisées dans les quatre monographies.