Abstract FR:

Nous avons émis l'hypothèse que pour faire face à la démotivation scolaire seules des interventions situées dans une même logique et s'adressant au même niveau affectuel étaient capables de réorienter des forces psychiques qui conduisent actuellement vers la passivité, la violence et la déliaison sociale. Le << trajet anthropologique >> décrit par Gilbert Durand et sa classification des structures de l'imaginaire nous semblaient pouvoir être efficacement appliqués à l'école pour rechercher les types d'imaginaire qui l'animent et pour fonder une méthodologie d'intervention en classe. Nous avons alors examiné les théories de l'échec scolaire et les attitudes sociales de lutte contre l'exclusion, pour décaler notre regard et faire émerger les mythes qui les parcourent. De même, nous avons complété les descriptions des différents types d'élevés pour signaler << l'ombre de Dionysos >> qui semble se profiler en classe aujourd'hui. L’expérimentation mise au point s'appuie sur les travaux de Gilbert Durand, mais s'inspire aussi de tous types de référents et d'exercices permettant de former, déformer et reformer des images mentales et de solliciter l'imagination active. Nous avons analysé l'impact de l'activation de l'imaginaire dans des situations tant individuelles que collectives, tout en recherchant une articulation entre la tripartition des << structures anthropologiques de l'imaginaire >> et une probable diversité personnelle de la fonction imaginante. Cette quête des mythes organisateurs des comportements, des enseignants et des sociologues, nous a conduite à envisager une nouvelle attitude socio-pédagogique et à préciser la fonction de << passeur d'imaginaire >> à l'école. Ce nouvel actant interactif, nous l'avons placé sous le signe d'Hermès. Et nous nous sommes interrogée sur les acteurs qui, sur le terrain, seraient déjà aptes à tenir ce rôle et susceptibles de l'accepter.