thesis

Le politique dans le particulier : le cas de Recife, Pernambouc, Brésil

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

In Recife, the Capital of the state of Pernambuco, more than half of the population lives in suburbs. We can observe an important socio-spatial segregation, despite the struggles led by the residents of popular areas, thanks to which they manage to get a political influence. Since 2000, the administration of João Paulo (Workers' Party) has been developing an action marked by a lot of participative practices: Participative Budget and social economy, for instance. These experiences are incontestably carrying advances, because they are effectively redistributive, but they suffer from a strong presence of the Executive Power in their progress and their alcance keeps limitated. They can be interpretated as compensative policies, destinated to the relegated populations. Therefore, we can wonder if they are not limitated, by the “upstream” presence of structural factors, on which their influence remains weak: existence of a strong social division, which is not sufficiently attacked by the Federal government macro-economical policies; permanence of a democracy-hostile political culture; presence of violence, perceptible through high homicide rates. In addition, “downstream” of these experiences, we can observe collective processes aiming at an appropriation of the urban territory or at artistic creation: sport, Carnival or music can give concrete examples. It seems that, in absence of democratic processes of political organisation, we only can observe partial and fragmented processes of collective institution of creative social practices.

Abstract FR:

A Recife, capitale du Pernambouc, où plus de la moitié de la population vit dans des favelas, on observe une importante ségrégation socio-spatiale, malgré les luttes grâce auxquelles les habitants des couches populaires ont réussi à peser politiquement. L'équipe municipale, sous la conduite du maire João Paulo (Parti des Travailleurs), mène depuis 2000 une action marquée par de nombreuses pratiques "participatives" : Budget Participatif et économie solidaire, par exemple. Ces expériences marquent d'incontestables avancées, notamment parce qu'elles sont effectivement redistributrices, mais souffrent d'une certaine mainmise de l'Exécutif sur leur déroulement et d'une portée trop restreinte. On peut les lire comme des politiques compensatoires, destinées aux "relégués". Ainsi, on doit se demander si elles ne sont pas limitées par la présence, en leur amont, de facteurs structurels sur lesquels elles n'ont que peu de prise : forte division sociale, insuffisamment remise en cause par les politiques macro-économiques menées au niveau national ; maintien d'une culture politique hostile à la démocratie ; présence de la violence, perceptible au travers des taux élevés d'homicide. Par ailleurs, en "aval" de ces expériences, on observe des processus collectifs d'appropriation de l'espace urbain ou de création artistique : le sport, le Carnaval ou la musique peuvent en fournir des exemples concrets. Il semble ainsi, qu'à défaut de processus d'organisation politique de type démocratique, on ne puisse aujourd'hui qu'observer des processus partiels et fragmentés d'institution collective de pratiques sociales créatives.