thesis

L'engagement des médecins généralistes à l’égard du dépistage des cancers féminins : un révélateur de leurs positionnements face aux transformations de leur contexte d’exercice

Defense date:

Jan. 1, 2012

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Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Employing an approach based on concepts and methods of symbolic interactionism, this thesis studies the general practitioners’ (GPs) commitment in the screening for breast and cervical cancers and seeks, in particular, to understand the implications, terms as well as reasons and beliefs that underlie their commitment. This research is based on a qualitative sociological approach, from which a corpus of various materials has been put together and analyzed. Data was generated through semi-structured interviews with GPs from various French regions. Methodologically, these interviews have been central, but not exclusive. In addition, other sources such as statistics, general and medical journals and official reports and legislation have been consulted. The analysis of this data allowed us to understand that the ways in which practitioners conceptualize and develop their interventions in these screening processes vary considerably, depending on various structural and subjective elements; some of which are likely to evolve throughout the physicians’ careers. Such diversity of attitudes resulting thereof seems contingent on the particular context of the French health care system, which gives GPs a considerable scope of individual autonomy to decide the content of their actions. Due to the fact that, since a few decades, this scope of autonomy tends to decrease, this study of the heterogeneity of GPs’ notions and practices towards women’s cancer screening appears to be significant of the ways in which GPs cope with the main issues that characterize their area of practice and challenge their autonomy as practitioners.

Abstract FR:

À partir d’une approche fondée sur des concepts et des méthodes issus de la sociologie interactionniste, cette thèse s’intéresse à l’engagement des médecins généralistes dans le dépistage des cancers du sein et du col utérin, et cherche notamment à comprendre ses implications, ses modalités ainsi que les raisons et les croyances qui le sous-tendent. Cette recherche se fonde sur une approche sociologique qualitative, à partir de laquelle a été constitué et analysé un corpus de matériaux divers où des entretiens semi-directifs auprès de médecins généralistes libéraux exerçant dans diverses régions de France ont occupé une place centrale mais pas exclusive d’autres sources. L’analyse de ce corpus permet de comprendre que les diverses manières dont les généralistes conçoivent et développent leurs interventions dans les processus de dépistage étudiés varient en fonction de différents éléments subjectifs et structurels, dont certains sont susceptibles d’évoluer tout au long de leurs parcours. La diversité d’attitudes qui en résulte semble possible dans un contexte particulier, le système de soins français, qui laisse aux médecins libéraux une marge d’autonomie individuelle considérable pour décider du contenu de leur activité; bien que depuis une vingtaine d’années cette marge de liberté tend à se réduire. De ce point de vue, l’étude de l’hétérogénéité des conceptions et des pratiques des généralistes vis-à-vis du dépistage des cancers féminins apparait comme un révélateur pertinent de la façon dont ils se positionnent face aux principaux enjeux qui caractérisent leur domaine d’exercice, enjeux qui mettent en question leur autonomie en tant que praticiens.