thesis

Les recompositions de l'identité arménienne, diaspora /Arménie : de la victime au sujet

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Since the genocide of 1915, the Armenians are a diaspora. The identity of this diaspora is an identity of victim marked with exile. Because of Turkey's refusal to acknowledge the facts, this victimized identity is also an identity of denied victim. Armenian communities worlwide rebuilt themselves within the frame of 1915's memory. The soviet regime in Armenia itself did onlys partly palliate this feeling. Starting from 1970's -as son as april 1965 in soviet Armenia_ the armenian's claim for the recognition of the genocide became central. The armanians bring their collective memory of mass murder into the public sphere, calling upon both their own societies and Turkey, including for a few of them by resorting to terrorism. At the turn of the 80's and the 90's, the earthquake in soviet Armenia, the fight for taking back the Armenian enclave of Karabagh, the independance of Armenia turn the diaspora into a new approach of itself- and about its relationships with both the state and its states of settlement. Both in Armenia and in the diaspora, the Armenian identity still suffers from its anchoring in victimized identity and of its negative self-definitions, but the passage from victim to subject is in process, and should allow to national definition and to the Armenian identity to get a new shape and also, to relationships between the state and the diaspora to develop and to create a new Armenian world.

Abstract FR:

Depuis le génocide de 1915, les Arméniens forment une diaspora. L'identité de cette diaspora est celle de la victime et de l'exil. En raison du refus de reconnaissance des faits par la Turquie, ce caractère victimaire se double de celui de victime niée. Les communautés de par le monde se sont partout reconstruites dans la mémoire de 1915. Le régime soviétique n'a pallié qu'en partie cette identité victimaire en Arménie même. A partir de 1970 - et dès avril 1965 en Arménie soviétique-, la revendication de la reconnaissance du génocide devient un mot d'ordre central. Les Arméniens font passer cette mémoire collective du crime de masse dans la sphère publique, interpellant autant leurs sociétés de résidence que la Turquie, y compris pour certains d'entre eux par le recours au terrorisme. Au tournant des années 80 et 90, le tremblement de terre en Arménie soviétique, le combat pour la récupération de l'enclave arménienne du Karabagh, l'indépendance de l'Arménie orientent la diaspora dans une nouvelle approche d'elle-même - et de ses relations à l'Etat comme à ses états de résidence. L'identité arménienne, en Arménie comme en diaspora, souffre encore de son ancrage victimaire et de définitions négatives de soi collectif, mais le passage de la victime au sujet est en cours, et devrait permettre aux définitions nationales et identitaires de se former ainsi qu'à des relations entre Etat et diaspora de se développer pour aboutir à un nouveau monde arménien.