Mauvaise presse : une sociologie de la faute journalistique dans la france des annees 1980-1990
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Why journalists in contemporary france perform actions that their critics or themselves can identify and describe as misconducts ? in order to answer this question, the study examines carefully not only a number of famous cases (gregory case, gulf war, suicide of p. Beregovoy, etc. ) but also more everyday situations in the production of news. The investigation is essentially based on ethnographic observations (in media organizations such as le monde, france 2 and sud-ouest) and on 125 interviews conducted with journalists, lawyers, public relationers and politicians. The study is composed of three parts. 10) firstly, the analysis is displayed on a systemic level. The author offers an historical enlightenment on the misfunctionings the french mass media system has been dealing with since the beginning of the 80's. 20) the second part is an exploration at the journalistic praxis level. Henceforth, the conceptual language is based on a set of notions (accountability, reason, grammar, etc. ) that caracterizes an approach named "grammatical positivism". The author analyzes step by step situations and cases in which journalists have been blamed for collusion and manipulation, trickery and "voyeurisme", bias and superficiality, "followism" and artificialism or intellectual pretentiousness and insults. 30) the last part is a theorical discussion. The author describes the principles of a theory of praxis, that, beyond french contemporary journalists' activity, may be used in analyzing many other human activities.
Abstract FR:
Pour quelles raisons, aujourd'hui en france, les journalistes accomplissent - ils des actes qu'eux-memes ou leurs detracteurs peuvent identifier et decrire comme etant des fautes ? pour repondre precisement a cette question, l'auteur examine en detail plusieurs cas celebres (affaire gregory, guerre du golfe, suicide de p. Beregovoy, etc. ) mais aussi des affaires et des tensions beaucoup moins mediatiques. Les investigations sont essentiellement fondees sur des observations ethnographiques (realisees dans des entreprises de presse comme le monde, france 2 et sud-ouest) et sur un ensemble de 125 entretiens menes aupres de journalistes, de juristes, de responsables de communication ou encore d'hommes politiques et de militants associatifs. L'etude se compose de trois parties. 10) dans un premier temps, l'analyse se deploie a un niveau et avec des concepts systemiques. L'auteur tente de mettre en perspective socio-historique les dysfonctionnements qu'est repute connaitre depuis le debut des annees 1980 le systeme mediatique francais. 20) dans la seconde partie de l'etude, l'analyse se situe au niveau de la praxis journalistique et des mondes vecus. Le langage conceptuel est desormais fonde sur un ensemble de notions (descriptibilite, raison, grammaire, etc. ) qui caracterisent la demarche que l'auteur appelle "positivisme grammatical". Sont explorees pas a pas des situations et des affaires ou des journalistes se sont rendus vulnerables a l'accusation de collusion et de manipulation, de tromperie et de voyeurisme, de parti-pris et de superficialite, de suivisme et d'artificialisme ou encore, de pretention intellectuelle et d'offense. 30) la derniere partie de l'etude est consacree a la reflexion theorique. Le but ici est d'elaborer les principes d'une theorie de la praxis, dont il doit apparaitre qu'ils ne sont pas absolument specifiques a l'activite journalistique.