L'interaction dans les espaces communs au lycée : étude des modalités de réévaluation de l'ordre sexué
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Abstract EN:
This dissertation examines daily face-to-face interactions and experience, in shared spaces, in senior high schools (general and technological teaching). This is an attempt to apprehend how gender relationships are expressed, by observing everyday practices and displays – along the lines of E. Goffman’s sociology – on the one hand, by studying the discourses delivered by the actors, on the other, and lastly, by interpreting the data collected from a survey on everyday experiences. Since the expressions of masculine and feminine are shaped by the school as institution – even in the so-called free spaces – it is as such that this institution is included in our questioning. By crisscrossing these angles of analysis, collective expressions are made to appear, which are strongly influenced by genders and are as many processes of gender assignment – as the group goes through a recurring use of a whole display of violent acts, so they might result in the conformity to these collective forms. Although the interactions strongly express the hierarchical dimension of the social, the actors nevertheless mobilize up to some degree, resources to free themselves from the gender order.
Abstract FR:
Cette thèse se penche sur les interactions et l’expérience quotidiennes dans les espaces communs, au lycée général et technologique. Nous cherchons à y mesurer l’expression des rapports sociaux de sexe, à partir de l’observation des mises en scène et pratiques quotidiennes – suivant en cela la voie goffmanienne – d’une part, de contenus de discours des acteurs d’autre part, et de données recueillies dans le cadre d’une enquête portant sur le vécu quotidien, enfin. L’interrogation englobe l’institution scolaire puisque les expressions du féminin et du masculin prennent, y compris dans les espaces a priori libres, les formes que cette dernière leur consent. Ces angles d’analyse croisés font apparaitre des expressions collectives qui sont fortement marquées par le genre et sont autant de processus d’assignation sexuée – le groupe passant par un usage récurrent de toute une palette d’actes de violence, pour obtenir la conformité à ces formes collectives. Mais si les interactions expriment, de manière forte, la dimension hiérarchique du social, les acteurs mobilisent néanmoins des ressources pour s’émanciper, dans une certaine mesure, de l’ordre sexué.