Negotiating a Global Policy Space : la Via Campesina in the Committee on World Food Security
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The dominant models in social movement studies expect movements to either disappear or to institutionalise following a pattern that has inevitable endpoints. Such as "taming" (Kaldor, 2003), de-radicalisation, co-optation and elite-formation (Kriesi, 1996; Tilly, 2004; Tarrow, 2008; Walker, 1994; Blumer, 1951). This dissertation argues that La Via Campesina (LVC), the global peasant movement that brings together over 200 million small producers in 80 countries of the word, is building a more sophisticated model of internationalisation. In order to demonstrate this, the dissertation present some of the opportunities and challenges arising from the current engagement of small-scale food producers in the 2009-reformed Committee on World Food Security (CFS) through the International Food Security & Nutrition Civil Society Mechanism (CSM). With empirical data collected both in UN arenas and at global and local meetings of farmers' movements, the dissertation explores the tensions and debates within a movement seeking to build links between struggles initiated at grassroots level and engagement in a global policy arena. The dissertation concludes that if we wish to further explore how global movements seek to build synergies between different forms of political activism today, we need to move beyond dichotomies and towards less deterministic analytical frameworks than those that have largely dominated the literature on national social movements.
Abstract FR:
Les modèles dominants des études de mouvements sociaux nationaux décrivent l'institutionnalisation de ces mouvements comme un modèle qui mène à la dé-radicalisation et la cooptation (Kriesi, 1996; Tilly, 2004, Tarrow, 2008; Walker, 1994; Blumer, 1951). Cette thèse explore comment La Via Campesina (LVC), mouvement paysan international réunissant plus de 200 millions de petits producteurs dans 80 pays du monde construit un modèle d'internationalisation beaucoup plus sophistiqué que les précédents modèles. Pour illustrer cela, notre étude présente comment la LVC s'engage au sein du Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA) à travers le Mécanisme de la société civile (MSC). Basées sur la recherche à la fois « multi-sites » et « multi-échelles », les données empiriques de cette thèse ont été recueillies à la fois dans les au sein de l'ONU et lors de réunions globales et locales de mouvements paysans. Cette approche nous permet d'explorer les différentes dimensions des tensions et des débats animant ce mouvement, ainsi que possibilités et défis au sein d'un mouvement cherchant à établir des liens entre les luttes initiées au niveau local et couplées au niveau global. Cette étude conclut que si nous cherchons à explorer davantage comment les mouvements sociaux globaux aujourd'hui cherchent à créer des synergies entre des différents formes d'activisme politique, nous devons aller au-delà des dichotomies et favoriser des cadres d'analyse moins déterministes que ceux qui ont largement dominé la littérature des mouvements sociaux nationaux.