thesis

La CFDT et la CGT face à l'enjeu salarial du chômage et de la retraite

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Wages'issue of reform lies in improvement and deterioration of unemployment indemnities and retirement pensions, and to larger extent national insurance, interpreted as socialised wages. Neither CFDT nor CGT wanted to measur this issue. They contributed to improve rights up to the eighties. However, they did not consider it as an extension of wages. This is why they did not oppose to the deterioration of socialised wages, because CFDT wanted to improved employment and equity, and because CGT did not choose between wages and differed income. Neither CFDT nor CGT try to be opposed to the long term stop of national insurance contribution increase, thus opening the door to taxation, decrease of unemployment indemnities and retirement pensions, and spare complement ; the stop of national insurance contribution increase and the decrease of social incomes prevented adjustment which allows wages' prolongation ; on the contrary, they legitimate social incomes' interpretation as differed incomes. They allowed employability operations and flexicurity cersus professional qualification-which contributes to define wages-and versus salaried status.

Abstract FR:

L'enjeu salarial de la réforme se situe dans l'avancée puis le recul de l'indemnisation des chômeurs et de la retraite, plus largement de l'apréhension de la sécurité sociale comme salaire socialisé. Ni la CFDT ni la CGT n'ont su ou voulu mesurer cet enjeu. Certes, elles ont accompagné l'élargissement des droits à la retraite jusqu'au milieu des années 80, à l'indemnisation des chômeurs jusqu'en 82. Mais ni la CGT ni la CFDT n'ont vu là une extension du champ du salaire. C'est pourquoi, elles ont ensuite laissé le champ du salaire socialisé se réduire, l'une convaincue de sa nécessité pour améliorer l'emploi tout en cherchant dans l'équité une réponse à l'impératif de justice sociale, l'autre prise dans des positions contradictoires, sans trancher en faveur du salaire ou du revenu différé. Ni l'une ni l'autre n'ont cherché à empêcher le gel durable du taux de cotisation social, ouvrant la porte à l'impôt et rendant difficilement contournable une réduction des taux de remplacement, ainsi que le recours à une épargne complémentaire pour la retraite. Le gel du taux de cotisation social et la réduction du taux de remplacement ont, de fait, rendu impossible une péréquation entre cotisations collectées et prestations versées qui permette la continuation du salaire. A l'inverse, ils ont servi à justifier le durcissement de la contributivité, menant tout droit au revenu différé. Préoccupées par l'emploi, elles ont enfin laissé l'employabilité se diffuser via les multiples dispositifs de retour à l'emploi et la promotion de la flexicurité, au détriment de la qualification professionnelle et du statut du salarié.