Les élites étudiantes internationales face au modèle d'excellence des Grandes Ecoles françaises
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Starting from a thorough qualitative work conducted within the four French “Grandes Écoles” (École Polytechnique, École Normale Supérieure, École des Hautes Études Commerciales, Institut d’Études Politiques), this thesis contributes - through the attention of the foreign students attending the “Grandes Écoles” under scrutiny along with that of the administrative staff of those schools - to the understanding of the international dynamics making up and recomposing this particular side of the French Higher Education system. In this respect, the thesis takes into account a two-fold approach: on the one hand, a survey of the adjustment strategies (individual and collective) which the students use when facing the French institutions requirements without forgetting, on the other hand, that the latter develop adjustment strategies in order to capitalize on the school assets of these student elites they are marked out to receive while vouching for the excellence of their curricula. The comparative analysis of the four institutions enabled us to show the legitimacy stakes underlying the internationalisation processes leading to the opposition of two contrasting patterns: on the one hand, the leading state schools such as the École Normale Supérieure and the École Polytechnique, showing a slower limited internationalisation and, on the other hand, the École des Hautes Études Commerciales, and the Institut d’Études Politiques.
Abstract FR:
À partir d'un travail qualitatif approfondi réalisé au sein de quatre Grandes Écoles françaises (Sciences Po, Ecole polytechnique, École normale supérieure, École des Hautes Études Commerciales), cette thèse contribue à la compréhension, à travers le regard des étudiants étrangers scolarisés dans les Grandes Écoles étudiées des dynamiques d'internationalisation qui façonnent et recomposent ce segment particulier de l'enseignement supérieur français. La thèse adopte ainsi un double point de vue : on s'intéresse aux stratégies d'adaptation que les étudiants mettent en œuvre face aux exigences qui sont celles des institutions françaises, d'une part ; sans oublier, d'autre part, que ces dernières développent quant à elle des stratégies d'ajustement pour faire fructifier le capital scolaire de ces élites étudiantes qu'elles sont appelées à accueillir tout en garantissant l'excellence de leurs curricula. L'analyse comparée des quatre institutions a permis de montrer les enjeux de légitimité qui se cachent derrière les processus d'internationalisation et invite à opposer deux modèles contrastés : un pôle constitué par les Grandes Écoles d'État que sont l'École Normale Supérieure et l'École Polytechnique, à l'internationalisation plus lente et limitée ; et un pôle plus libéral et autonome représenté par l'École des Hautes Études Commerciales et Sciences Po, écoles plus promptes et radicales dans la captation de ressources internationales et dans la mise en œuvre de stratégies d'ouverture afin de conquérir une place plus légitime dans un champ national des Grandes Écoles.