thesis

La Relativisation des jugements : l'évaluation des grandeurs physiques et symboliques

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Disciplines:

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Abstract EN:

The study of the effects of context on judgment is one way of approaching judgment processes, and can be applied to judgments of physical size, often studied in a laboratory, and judgment of symbolic size, frequently encountered in everyday life. These activities may have a common theoretical basis. Part 1 centers on the context effects observed in situations of absolute judgment and of assessment by category, and includes a review of conventional observations, a presentation of the current state of the range-frequency model and its extensions, and a theoretical and experimental contribution focusing on the concepts of differentiation and coherence. The relevance of these concepts is illustrated by the effect of situation factors such as response systems, context distribution form, and context-related information. Part 2 develops the notion of surimposed information, namely the anchoring of specific responses or the constitution of stimulus classes. First, the processes responsible for the assimilation and contrast effects are shown to be one in the same. Second, the role of categorization is studied by comparing two theoretical approaches: specific restriction, which limits the context effect to classes of homogeneous objects, and categorical differentiation, which on the contrary assumes that the difference perceived between the values taken on by objects is greater if the objects belong to different classes. The results of the experiments presented converge at determining what process is responsible for this added differentiation, and under what conditions it is effective. The opposition between these two theories is examined. Part 3 proposes a means of extending the context-effect models developed in psychophysics to cover the more complex value judgments characteristic of social life. The research approaches presented propose an extension of the range-frequency model that calls upon the notion of relativization structure, and, for the study of responsibility judgments, that relates the context effect to the theoretical fields of attribution and availability heuristics. Extension of the relativization approach thus appears to be an appropriate means of studying the structure of the psychological dimensions of judgment

Abstract FR:

L'étude des effets de contexte sur les jugements est une méthode pour aborder les processus de jugement qui s'applique à la fois aux jugements de grandeurs physiques, souvent étudies au laboratoire, et aux jugements de grandeurs symboliques, qui sont très fréquents dans la vie de tous les jours. Des bases théoriques communes peuvent concerner ces différentes activités. La première partie est centrée sur des effets de contexte qui s'observent dans les situations de jugement absolu et d'évaluation par catégories : rappel d'observations classiques, présentation de l'état actuel du modèle étendue-fréquence et de ses extensions, apport théorique et expérimental centre sur les concepts de différenciation et de cohérence. La pertinence de ces concepts est illustrée à propos de l'effet de facteurs de situation tels que le système de réponse, la forme de distribution du contexte et les informations relatives à ce contexte. La deuxième partie développe la notion d'informations surimposées, qui vise des ancrages de réponse particuliers, ou la constitution de classes de stimulus. Dans le premier cas, on montre que le processus responsable des effets d'assimilation et de contraste est le même. Dans le deuxième cas, le rôle de la catégorisation est examiné, par la confrontation de deux approches théoriques : la restriction spécifique, qui limite l'influence du contexte a des classes d'objets homogènes, et la différenciation catégorielle qui suppose au contraire un accroissement de la différence perçue entre les valeurs prises par les objets lorsque ceux-ci appartiennent à des classes différentes. Les expériences présentées concourent à préciser le processus responsable de cette différenciation ajoutée, et les conditions de son efficacité. L'examen théorique de l'opposition entre les deux théories est exposé. La troisième partie propose une extension des modèles d'effets de contexte élaborés en psychophysique, à des jugements évaluatifs plus complexes et caractéristiques de la vie sociale. Les pistes présentées concernent une extension du modèle étendue-fréquence, qui fait appel à la notion de structure de relativisation, et, pour l'étude d'un jugement de responsabilité, la mise en relation de l'effet de contexte avec les champs théoriques de l'attribution et de l'heuristique de disponibilité. L'extension de l'approche de relativisation apparait ainsi comme une piste pertinente pour l'étude de la structure des dimensions effectives de jugement