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Le fonctionnement psychique d'une « criminalité idéologique » : étude clinique et psychopathologique

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Dec. 17, 2019

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Abstract EN:

On the psychopathological level, ideological crime would lead to perversion and perversity, it would take place following what would have been experienced as a trauma. It is as if the perverse ideological criminal has been confronted with something unspeakable. This meaningless experience would take the form of a true sacrifice and engender a destruction of the ego. There would be a kind of dysfunction at the level of individual narcissism. This dysfunction would cause frailty, most of which would be due to a superego and narcissistic deficiency. The ego would keep a delicate balance so as not to sink into madness. The right-of-way is used to inflict on the other what the individual would have suffered worse. The superego would not manage the various threats, it would be too moralistic and too rigid. Indeed the passage to the act would put in place. Between the two there would be nothing.The psychopathological functioning of the criminal ideological pervert would be an association between a perverse organization and clinical characteristics. This type of psychic functioning would put in place different defensive mechanisms: denial-disavowal, domination, domination, scotomization, cleavage, fetishization, and the inferiority of the other.In our study of the psychopathological functioning of ideological crime, out of nine clinical cases of repentance, we concluded that some perverts were far from sublimation and creation, and closer to destruction and punishment, constructing a severe ego ideal. Indeed, ideological crime will subjugate the other. To tell the truth, it would have already subjugated the perverse leader, and would distort it and break with the common reality, and crush it with a mortifying ideal, an admiration of death, and inferior to the ideal of identity of others by excess.

Abstract FR:

Sur le plan psychopathologique, la criminalité idéologique mènerait à la perversion et à la perversité, elle se mettrait en place suite à ce qui aurait été vécu comme un traumatisme. Tout se passe comme si le pervers criminel idéologique aurait été confronté à quelque chose d’indicible. Cette expérience vide de sens prendrait la forme d’un véritable sacrifice et engendrerait une destruction du moi. Il y aurait une sorte de dysfonctionnement au niveau du narcissisme individuel. Ce dysfonctionnement engendrerait des fragilités dont la plupart seraient dues à une carence surmoïque et narcissique. Le Moi conserverait un équilibre fragile afin de ne pas sombrer dans la folie. L’emprise est utilisée pour faire subir à l’autre ce que l’individu aurait subi en pire. Le surmoi ne parviendrait pas à gérer les différentes menaces, il serait trop moralisateur et trop rigide. En effet le passage à l’acte se mettrait en place. Entre les deux il n’y aurait rien.Le fonctionnement psychopathologique du pervers criminel idéologique serait une association entre une organisation perverse et des caractéristiques cliniques. Ce type de fonctionnement psychique mettrait en place différents mécanismes défensifs : le déni-désaveu, la domination, l’emprise, la scotomisation, le clivage, la fétichisation, et l’infériorisation de l’autre.Dans notre étude du fonctionnement psychopathologique de la criminalité idéologique, sur neuf cas cliniques de repentis, nous avons conclus que certains pervers étaient loin de la sublimation et la création, et plus près de la destruction et la punition, en construisant un idéal du Moi sévère. En effet, la criminalité idéologique va assujettir l’autre. À vrai dire, elle aurait déjà assujetti le meneur pervers, et le mettrait en distorsion et en rupture avec la réalité commune, et l’écraserait par un idéal mortifère, une admiration de la mort, et infériorisant l’idéal de l’identité d’autrui par outrance.