thesis

Développement du raisonnement conditionnel et modèles mentaux

Defense date:

Jan. 1, 2000

Edit

Institution:

Dijon

Disciplines:

Abstract EN:

This thesis proposes a developmental model of conditional reasoning which refers to Mental Models theory (Johnson-Laird & Byrne, 1991 ; Johnson-Laird, Byrne & Schaeken, 1992). We show in a first part, a development of conditional reasoning during childhood and adolescence. This development evolves between a first level in which young subjets (i. E. , 8-9 years old)construct a one model representation (conjonctive-like interpretation), a second level (i. E. , 11-12 years old), in which they add a second model (biconditional interpretation) and a third model (conditional interpretation) at the end of adolescence (i. E. , 15 years old). We obtain these results in three experimental paradigms (falsification and production tasks and inferences production task). The second part of the thesis reveals that comprehension of conditional statements is influenced by semantic contents of propositions. The statements using binary propositions (i. E. , without sematic contrary) in which principal patterns of interpretation are conjonctive or conditional. In a third part, we suggest that the capacity explains the order of appareance of different levels of interpretation. The results observed in these experiments lead us to modify and specify standard theory. We propose (1) that reasoning relies on variables, (2) that exists a directionality of models from P to Q. (3) Content effect would be due to two pragmatic principles (the principle of maximal quantity and the principle of completeness) whose effect is to increase pertinence of statement, (4) models construct on the base of major premise would be hypothetical.

Abstract FR:

Théorie des Modèles Mentaux (Johnson-Laird & Byrne, 1991 ; Johnson-Laird, Byrne & Schaeken, 1992). Nous montrons dans une première partie que le raisonnement conditionnel se développe entre l’enfance et l’adolescence. Ce développement se traduit par la construction d’un seul modèle (interprétation conjonctive) chez les jeunes enfants (i. E. , 8-9 ans), auquel s’ajoute un second modèle (interprétation biconditionnelle ) au début de l’adolescence (i. E. , 11-12 ans) puis enfin un troisième (interprétation conditionnelle) à la fin de l’adolescence (i. E. , à partir de 15 ans). Ces résultats ont été obtenus à travers trois paradigmes expérimentaux (tâche de falsification et de production de cas et tâche de production d’inférences). Une deuxième partie montre que la compréhension du conditionnel est influencée par le contenu sémantique des propositions utilisées. Les énoncés comportant des propositions binaires (i. E. , possédant un inverse sémantique) sont davantage interprétés comme des biconditionnelles que les énoncés non binaires (i. E. , ne possédant pas d’inverse sémantique) dont l’interprétation principale est soit conjonctive soit conditionnelle. Dans une troisième partie, nous montrons que la capacité à construire des modèles est corrélée à la capacité de la mémoire de travail, l’augmentation des capacités de cette mémoire avec l’âge expliquant l’ordre d’apparition des divers niveaux d’interprétation. Les résultats observés dans ces études nous conduisent à modifier et à spécifier la théorie standard. Nous proposons (1) que le raisonnement porte sur des variables, (2) qu’il existe une directionnalité des modèles de P vers Q, (3). L’effet de contenu serait dû à l’application de deux principes pragmatiques, (principes de quantité maximale et de complétude) qui auraient pour objet d’accroître la pertinence de l’énoncé, (4) les modèles issus de la prémisse majeure seraient des modèles hypothétiques.