Abstract FR:

La nette prévalence féminine de la conduite boulimique et des troubles des conduites alimentaires, la perversion de cette fonction élémentaire et sa survenue à l'adolescence, font de cet "acte-symptôme", un lieu d'interrogations privilégié de la problématique féminine et de celle de "l'agir" une approche est proposée afin de tenter d'éclairer les liens qui semblent unir, dans ces troubles, jusqu'a la démesure, le corps et la pensée, le registre du besoin et celui du désir soit, l'infantile, et l'adolescence au féminin- une présentation volontairement générale de l'évolution de la notion de boulimie au fil du temps, suivie de celle des principales positions actuelles à ce sujet, centre le propos et ouvre sur les axes de recherche choisis dans ce travail la thèse principale, défendue, propose une articulation entre ces deux temps clefs du développement que constituent l'infantile et l'adolescence. L'hypothèse centrale est la suivante : une pathologie du narcissisme, referee a un état originaire de dépendance passive du moi a ses idéaux, lors de la construction du sujet, se rejouerait dans l'après-coup de l'adolescence, au sein de la configuration œdipienne, à travers l'instance idéale surmoïque. Cette problématique archaïque, d'ordre narcissique- dépressive, est supposée marquer de ses traces narcissiques, la problématique objectale œdipienne, à travers sa fantasmatique sexuelle de castration/séduction, nouant ainsi singulièrement, l'"être à l'avoir". L'attaque et la honte de l'estime de soi auxquelles renvoie ce comportement énigmatique, sont interrogées, au sein de la clinique projective, après une approche théorico-clinique préalable ou les modèles de la mélancolie (freudienne) et du masochisme sont centraux sous-tendue par la métapsychologie freudienne, l'étude, à partir de la clinique projective (Rorschach et TAT), porte sur 24 sujets féminins.