Comprendre la trajectoire psychologique des personnes traitées pour une maladie de Parkinson évoluée : Une synthèse de recherches sur l'ajustement et la qualité de vie en fonction de l'option thérapeutique retenue, et de ses effets indésirables
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is based on studies designed to understand psychological outcomes among patients with Parkinson's disease (PD) treated with either dopatherapy or deep brain stimulation (DBS). The first three cross-sectional studies focus on the diagnostic criteria for parkinsonian psychosis and on hallucinations. Following a phenomenological analysis of hallucinations in PD, and especially minor phenomena such as feelings of presence, we established that the patterns of hallucinations in PD are different to those observed in the general population. These minor phenomena could therefore be included among the diagnostic criteria for parkinsonian psychosis. Our two longitudinal studies show that DBS improves quality of life (QoL) and motor function in PD, and that certain presurgical psychological characteristics such as coping and mood, partly predict these outcomes. They also show that DBS reduces the care burden among younger spouses, even though their QoL is rarely improved. The last, retrospective study shows an increased risk of suicide after DBS. Several conclusions can be drawn from these findings. First, whatever the treatment option, minor hallucinations must not be neglected. Second, special attention must be paid to patient who, prior to DBS, show signs of impulsiveness or major depression. These patients may benefit from psychotherapy centered on their coping strategies or personal goals.
Abstract FR:
Cette thèse repose sur un ensemble de travaux visant à comprendre la trajectoire psychologique des personnes ayant une maladie de Parkinson (MP) évoluée, et traitées soit par dopathérapie, soit par stimulation cérébrale profonde (SCP). Les trois premières études, transversales, se consacrent aux critères de psychose parkinsonienne et aux hallucinations. Après avoir décrit et analysé comment celles-ci, et plus spécifiquement des phénomènes mineurs comme les sensations de présence, s’expriment dans la MP, nous avons établi que les hallucinations s’y manifestent selon un pattern différent de celui observé dans la population générale. L’ensemble des données confère aux phénomènes mineurs une légitimité en tant que critères diagnostiques de psychose parkinsonienne. Nos deux études longitudinales montrent que la SCP améliore la qualité de vie (QdV) et la motricité des malades, que certaines composantes psychologiques préopératoires, telles que le coping et l’humeur, prédisent en partie ces évolutions, mais aussi que la SCP permet une réduction du fardeau chez les plus jeunes conjoints, bien qu’elle ne soit que rarement bénéfique à leur QdV. L’ultime étude, rétrospective, objective le surcroît de risque suicidaire post-SCP. L’ensemble de ces résultats suggère que, quelle que soit l’option thérapeutique retenue, les hallucinations mineures ne doivent pas être négligées, et qu’en cas de SCP, une attention particulière doit être portée aux personnes présentant avant l’opération une impulsivité ou des éléments dépressifs importants. Ces patients pourront être aidés notamment par des psychothérapies centrées sur leurs stratégies d’ajustement ou sur leurs buts personnels.