Etudes des mécanismes intervenant dans la formation des figures illusoires à un niveau précoce de traitement
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In these experiments we wanted to understand the mechanisms which are involved in the formation of illusory figures. The research realized in psychophysic shows that two different characteristics are present in the illusory figures such as in the ehrenstein figure. These two characteristics are : brightness effect and contour information. Moreover, figures generated by aligned and closed dashes or dots, show a brightness and contour illusion as well. For this reason, we assume the existence of a mechanism able to integrate together the aligned dots or dashes, with psychophysic methods, we determined the characteristics of these mechanisms and the spatial limits beyond which these mechanisms will be no more activated and the illusion will be no more perceived. We assume that the first mechanism called "collinearity operator" could integrate in a line collinear dots or dashes. After this integration a second operator (brightness operator) would be able to generate brightness illusion of the surface by integration of the simultaneous contrast present at the end of each line. Finally, a third operator called "dipole" would allow to generate the illusory contour by linking the end of the lines side by side. The results obtained with the six experiments of this thesis are consistent with these hypotheses, and show that the mechanisms involved in the formation of illusory figures are present at a low treatment level. Indeed, the characteristics of the illusory figures depend of the neuronal structure and of the physiologic characteristics of these mechanisms. Thus, the explanation at a high treatment level is not necessary to explain the formation of the illusory figures.
Abstract FR:
A travers les expériences de cette thèse, nous avons cherché à comprendre quels sont les mécanismes qui interviennent dans la formation des figures illusoires. Les recherches réalisées jusqu'à présent en psychophysique ont montré que deux aspects phénoménaux différents sont présents dans une figure illusoire comme la figure d'Ehrenstein. Ces deux aspects sont : l'effet de luminosité et l'information de contour. D'autre part, certaines figures formées d'éléments alignes comme des points ou des tirets génèrent également une illusion de luminosité et de contour, ce qui suppose l'existence d'un mécanisme intégrateur capable de relier entre eux des éléments alignes et intervenant également dans la formation des figures illusoires. Au moyen de méthodes psychophysiques nous avons cherché à déterminer le rôle et les caractéristiques propres de ces mécanismes ainsi que les limites spatiales au-delà desquelles ils ne seraient plus actives. Nous faisions l'hypothèse que le premier mécanisme appelé + operateur de colinéarité ; serait capable d'intégrer en une ligne des éléments colinéaires. Une fois ces éléments intégrés, un second opérateur, + l'opérateur de luminosité ; serait à l'origine de l'augmentation de luminosité de la surface; enfin, un troisième operateur appelé + operateur de terminaison ; ou + bipole ; serait à l'origine de la forme du contour illusoire. Les résultats obtenus dans les six expériences de cette thèse sont conformes aux hypothèses présentées et montrent que les mécanismes à l'origine de la formation des figures illusoires sont situés à un bas niveau de traitement et que les caractéristiques des figures illusoires dépendent de la structure neuronale et des caractéristiques physiologiques de ces mécanismes. Le recours aux niveaux cognitifs n'est donc pas nécessaire pour expliquer la formation des figures illusoires.