Ruptures et continuités dans la construction des nombres
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Researches on construction of numbers in children and teenagers show that during their development they recurrently go through ruptures that are characterized by the success to a task and the failure to another that was supposed to bring the same knowledge into operation. Four chapters of the thesis are dedicated to the various trends in research (Piaget's structuralism, Anglo-Saxon cognitivism, neurocognitivism, neocognitivism, neoconstructivism, non-linear approaches of development), and an analysis of these trends allows to emphasize the contextual and cognitive factors that take place in the ruptures. The rarely tackled and never resolved question left was to know in what way the knowledge of an individual exactly change when he is overcoming a rupture. The empirical part of the thesis clinged to find a answer to this question from four experiments made with 711 children aged between 4 and 16. The examples were taken from categorization, the development of additive characteristics of integral and relative numbers, the use of inclusive and exclusive fractions, and the retaining of the equivalence. 1) the results confirmed the existence of ruptures in development in the various numerical fields that were tested. 2) these results showed that during a rupture, the individual has in memory relevant strategies to resolve a difficult task even before he can manage to be successful with it. 3) methods of "activation-inhibition" of strategies develop, encouraging an adapted use of specific knowledge in a given situation-problem. 4) meanwhile, as he overcomes the various ruptures, the individual adjusts the field of validity of his knowledge (mental representation of the situationsproblems in which knowledge apply). This adjustment sometimes leads to transform some knowledge-tools in knowledge-objects.
Abstract FR:
Les recherches sur la construction des nombres chez l'enfant et l'adolescent, montrent qu'au cours du développement, le sujet passe de façon récurrente par des ruptures caractérisées par la réussite à une tache et l'échec à une autre tâche sensée mettre en œuvre la même connaissance. Une analyse des différents courants de recherche (structuralisme Piagétien, cognitivisme anglo-saxon, neurocognitivisme, néoconstructivisme, neostructuralistes, approches non-linéaires du développement), à laquelle sont consacrés quatre chapitres de la thèse, permet de mieux rendre compte des facteurs contextuels et cognitifs qui interviennent dans ces ruptures. La question qui restait peu abordée, et non résolue, était de savoir en quoi changent précisément les connaissances spécifiques du sujet lorsqu'il surmonte une rupture. La partie empirique de la thèse s'est attachée a répondre à cette question, à partir de quatre expériences réalisées auprès de 711 enfants âgés de 4 à 16 ans, suivant les cas, en prenant les exemples de la catégorisation, du développement des propriétés additives des nombres entiers et relatifs, de l'usage des fractions inclusives et exclusives, et de la conservation de l'équivalence. L/ les résultats ont permis de confirmer l'existence des ruptures de développement dans les divers domaines numériques testés. 2/ ils ont montré que, lors d'une rupture, le sujet dispose en mémoire de stratégies pertinentes de résolution d'une tâche difficile avant même de parvenir à la réussir. 3/ ce sont des processus + d'activation/inhibition ; des stratégies qui se développent, favorisant l'utilisation adaptée de connaissances spécifiques dans une situation-problème donnée. 4/ dans un même temps, lors du dépassement des différentes ruptures, le sujet ajuste le domaine de validité de ses connaissances (représentation mentale des situations-problèmes ou s'appliquent les connaissances). Cet ajustement conduit parfois à transformer des connaissance-outils en connaissance-objets.