Relations fraternelles et intrafamiliales des frères et soeurs adultes non-malades de personnes souffrant de schizophrénie
Institution:
Aix-MarseilleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Background: Good sibling relationships in adulthood are known to be a protective factor for mental health.Two axes make up this thesis. The first examined and compared the sibling relationships of people with and without schizophrenia. The second axis highlighted the intrafamilial relational experience of these non-sick brothers and sisters. Method: In the first axis, we carried out a statistical comparison between two groups of brothers and sisters on the quality of their fraternal relationships, emotional distress and self-esteem. We also looked for the determinants of these fraternal relationships. In the second axis, we questioned brothers and sisters about their intra-family relationships. Results: The results of the first axis reveal that the fraternal relationships of people suffering from schizophrenia are of lower quality than those of the general population and fuel the level of emotional distress. The results of the second axis highlight the impact of the diagnosis of schizophrenia on the past and present history of the family. The brothers and sisters look in the past for events that may have precipitated the illness. As they consider the present, they make every effort to restore family homeostasis. Conclusion: The results of our research highlight the emotional difficulties experienced by adult siblings of people with schizophrenia. The very effect of acknowledging their existence and their issues could help brothers and sisters to feel legitimate in the face of their difficulties.
Abstract FR:
Objectifs: De bonnes relations fraternelles à l'âge adulte sont considérées comme un facteur de protection pour la santé mentale. Deux axes composent la présente thèse. Le premier a examiné et comparé les relations fraternelles de personnes avec ou sans schizophrénie. Le second axe a mis en exergue le vécu relationnel intrafamilial de ces frères et sœurs non-malades. Méthode: Dans le premier axe, nous avons effectué une comparaison statistique entre deux groupes de frères et sœurs sur la qualité de leurs relations fraternelles, la détresse émotionnelle et l'estime de soi. Nous avons également cherché les déterminants de ces relations fraternelles. Dans le second axe, nous avons interrogés des frères et sœurs au sujet de leurs relations intrafamiliales. Résultats : Les résultats du premier axe révèlent que les relations fraternelles de personnes souffrant de schizophrénie sont de moins bonne qualité que celles de la population générale et alimentent le niveau de détresse émotionnelle. Les résultats du second axe mettent en exergue l’impact du diagnostic de schizophrénie sur l’histoire passée et le présent de la famille. Les frères et sœurs cherchent dans le passé, les évènements susceptibles d’avoir précipité la maladie. Tandis que lorsqu’ils considèrent le présent, ils mettent en œuvre tous les efforts pour rétablir l’homéostasie familiale. Conclusion : Les résultats de notre recherche mettent en évidence les difficultés émotionnelles que vivent les frères et sœurs adultes de personnes souffrant de schizophrénie. L’effet même d’une reconnaissance de leur existence et de leurs problématiques pourrait aider les frères et sœurs à se sentir légitimes face à leurs difficultés.