Perception et compréhension des phrases musicales
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Two levels may be distinguished in any tonal melody : one corresponding to the physionomical organization (rhythms, melodic contours, dynamics, etc. ) Called "superficial structure", the other corresponding to the underlying organization defined by the network of hierarchical relations associating the phrase notes. The purpose of this study is to specify how musician and non-musician listeners manage to proceed from the perception of physionomical characteristics of the musical surface to the understanding of the underlying network of hierarchical relations. In the first volume, the author considers an important number of experimental studies realized in psychology of music. They inform us of the different perceptual and cognitive processes occuring while listening to music. Their interaction is studied in a detailed review of lerdahl and jackendoff's book : a generativ theory of tonal music (1983). In the second volume the author exposes a series of seven experiments aiming to test the central hypothesis of that modal. The first three show the influence of underlying organization on the memorizing of melodies. The following experiments, proceed by identification tests. They confirm the existence of a processing level in which the phrase is no more represented by its physionomical aspects but by its underlying hierarchical relations. Three general aptitudes are required in order to be able to abstract such a network : one concerning the implicit knowledge of pitch hierarchies set up by the tonal system, another concerning the principles of rhythmic grouping and the last concerning memorizing processes. Every occidental adult listener possesses the three enabling him to get a more or less elaborated understanding of a tonal musical piece. In conclusion, the author considers how those aptitudes appear during the child's growth and what they tell about a more general competence for musical structuring.
Abstract FR:
On peut distinguer, dans toute phrase musicale tonale, un niveau d'organisation physionomique (rythmes, contours mélodiques, intensité etc. ) Désigne par le terme de structure superficielle et un niveau d'organisation sous-jacent défini par le réseau de relations hiérarchiques unissant les notes de la phrase. L'objectif de cette étude est de préciser comment des auditeurs, musiciens et non-musiciens, parviennent à passer de la perception des caractéristiques physionomiques de la surface musicale, a la compréhension du réseau de relations hiérarchiques qui lui est sous-jacent. Dans le premier tome, l'auteur considère un nombre important d'études expérimentales réalisées en psychologie de la musique. Ces travaux nous renseignent sur les differents processus perceptifs et cognitifs qui interviennent lors de l'écoute musicale. Leur interaction est abordee par un compte rendu détaillé du modelé de F. Lindahl et R. Jackendoff (1983) : A generative theory of tonal music. Dans le second tome, l'auteur expose une série de sept expériences cherchant à tester les hypothèses centrales de ce modèle. Il s'agit, dans les trois premières, de mettre en évidence l'influence des organisations sous-jacentes sur la mémorisation de mélodies. Les expériences sont ensuite réalisées dans des épreuves d'identification. Elles confirment l'existence d'un niveau de codage ou la phrase n'est plus représentée par ses aspects physionomiques mais par le réseau de relations hiérarchiques qui lui est sous-jacent. Trois aptitudes générales sont nécessaires pour abstraire un tel réseau : l'une relative a la connaissance implicite des hiérarchies de hauteur instaurées par le système tonal, l'autre aux principes de groupement rythmique, et la dernière aux processus de mémorisation. Tout auditeur occidental adulte possèderait ces trois aptitudes ce qui lui permettrait une compréhension plus ou moins elaboree des pièces musicales tonales. En conclusion, l'auteur envisage comment ces aptitudes apparaissent au cours du développement de l'enfant et ce qu'elles nous apprennent sur une compétence plus générale a structurer la musique.