Le refus de l'école et ses modes : enjeux théoriques et incidences cliniques
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The increase in the number of individual desertions or objections related to the "ill-being of the contempoarry civilization" (illness absenteeism, care refusal, school refusal, etc. ) is of concern to a great number of clinicians and researchers. The present study attempts to question the conditions as well as the stakes which lead to the recent promotion of the school refusal notion in the field of Human Sciences, and this in keeping with theoretical, clinical, ethical and political perspectives. Based on a research carried out from the cases of chronic school refusal teenagers, it proposes to approach the different aspects of school desertion (school phobia, truancy) in a psychoanalytical orientation. Defining any school refusal in reference to the "action of the structure" makes it possible to envisage its specificity - beyond its psychopatological modes and definitions - towards its symbolic and imaginary coordinates, the depleasure in the service of wich it operates, and above all the function it has towards the subject and the social link. From this latter perspective, the increase of such forms of behaviour allows to throw light upon the accelerated process of descolarization in which the school institution is involved. To give an answer to the "malaise" in the field of Education, a clinical approach is required. It should be qualified to take part in the renewal of the social link by taking into account a subjective dimension which is usually disregarded by the discourse of Science.
Abstract FR:
La multiplication de formes pathiques de défection individuelle ou d'objection rapportées au "malaise dans la civilisation" contemporain (absentéisme par maladie, refus de soin, refus de l'école, etc. ) interpellent nombre de cliniciens et de chercheurs. La présente étude s'attache à interroger, au plan théorico-clinique, éthique et politique, les conditions comme les enjeux qui ont présidé à l'émergence et à la promotion récente de la notion de refus de l'école dans le champs des sciences humaines. A partir d'une recherche de terrain auprès d'adolescents présentant un refus de l'école chronique, elle se propose d'aborder les diverses manifestations de déscolarisation (évitement de mode phobique, fugue) ou de refus scolaire dans une orientation psychanalytique. A définir tout refus de l'école en référence à "l'action de la structure", il est ainsi possible de dégager - par delà les modes et définitions psychopatologiques - ses coordonnées symboliques et imaginaires, l'effraction de jouissance qu'il récèle, et surtout sa fonction au regard du sujet et du lien social (discours). Dans cette dernière perspective, le développement de telles conduites et comportements permet d'éclairer le procès de déscolarisation accélérée dans lequel l'institution scolaire se trouve engagée. Pour répondre au malaise dans le champ de l'éducation, une clinique est ainsi convoquée. Elle doit être en mesure de participer au renouvellement du lien social en prenant en considération une dimension subjective tendanciellement évacuée par le discours de la Science.