Fonction du père et récidive : mots de passe et impasses : la répétition de la transgression en relation avec le "Nom-du-Père" à l'origine du lien social : une étude en milieu carcéral à la Martinique
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
We are puzzled by the insistency of recidivist behaviour. The offender's conduct seems to mean that whatever inserting adjustements are made, wether therapeutic, educational or socio-judiciary, they all seem bound to fail as though any intention of letting him take control of his socialisation has the opposite effect and pushes him back to the place from wich thoses measures were planned to keep him away. The present study examines recidivism as the subject's symptom. Repetitive offending (criminal acting out?) as resistance maintains and trengthens his identity at oods with society. As such, the subject considers recidive as his "raison d'être" i. E. Reason for living; wich by using the expedient of transgression questions the father's function at the basis of social contract. The recidivist chooses his inscription as an outlaw in order to reject his inscription in the Law of Language, in another word, castration. By defying the social law, he stages off the limit of his impossibility, a tribunal that allows him to perform again, by the use of acts of delinquency (interposed offences), the themes pertaining to primordial significants, namely "mother" and "father". The ecocomy that brings forth the act is nourished by the family story that he displays in order to confirm his own subjective economy. Trough shifting on the laws of society, the denial of language interdicts, he performs a sort of perverse refutation. This contempory form (of behaviour) does-all the more so as sexuality is no longer a taboo-open up on a political reflection as to what extent the institutional choices of a society discredit or support the Nom- du-Père" function and foster what they intend to repress.
Abstract FR:
L'insistance du comportement récidiviste laisse perplexe. Sa conduite semble dire que tout aménagement (thérapeutique, éducatif, socio-judiciaire) semble voué à l'échec, comme si l'intention de lui passer les rênes de la socialisation avait l'effet inverse soit le pousser vers le lieu dont ces mesures tentent de l'éloigner. Cette étude traite de la récidive en tant que symptôme du sujet. Son insistance en tant que résistance maintient et consolide une identité en rupture de ban. En tant que telle, il en fait une raison d'être qui, par la transgression, interpelle la fonction du père, à l'origine du lieu social. Cette inscription dans le hors-loi, le récidiviste la choisit pour récuser une inscription Autre, celle de la Loi du langage, autrement dite "castration". En attaquant la loi sociale, il met en scène, au pied de son point d'impossible, un tribunal qui lui permet de rejouer, par délits interposés, les thèmes afférents aux signifiants primordiaux, "mère", "père". L'économie qui produit l'acte se nourrit du roman familial qu'il déploie afin d'entériner l'économie subjective. Par cette modalité de déplacement sur la loi sociale de la récusation des inter-dits du langage, il met en acte une forme de démenti pervers. Cette forme moderne, d'autant plus que la sexualité n'est plus tabou, ouvre sur une réflexion politique, en quoi les choix institutionnels d'une société discréditent ou cautionnent la fonction du "Nom-du-Père" et alimentent ce qu'ils veulent combattre.