La dyslexie développementale et l'influence des interlocuteurs
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Today, it is mostly agreed that dyslexia is caused by a particularity of the brain. Thus, the unique functionality of a dyslexic child's brain makes processing written language more difficult than it is for a non-dyslexic child. It is known that the children do not learn written language in contrast to oral language naturally. The process requires the intervention of another person who could be a mother, a teacher, a speech-therapist, or anyone else. However, the relationship of the child with this other person is not neutral, especially in the context where the child is in an inferior position and has to follow a certain discipline. We decided to study the influence of different people on the performance of dyslexic children, in the cognitive factors that are involved in learning to read, in order to verify the correlation between these aspects. Moreover, we studied the self-image of these children for different dimensions of self-esteem. Once again the results of our research show that the dyslexic children have deficits of short-term memory and phonological awareness regardless of their proctor. On the other hand, these children show low self-esteem for the cognitive dimension, in comparison with the high-achieving students and a high image of themselves for the social, physical, and general self-esteem in comparison with the low-achieving students. In these last dimensions, there was non significant difference between the dyslexics and the high achievers.
Abstract FR:
Aujourd’hui, il est admis que la dyslexie développementale est due à une particularité du cerveau. Or, le langage écrit, contrairement au langage oral, ne s'acquiert pas naturellement. Réussir à déchiffrer et à combiner des graphèmes d'une langue donnée demande un apprentissage nécessitant un contexte particulier où en plus d'une mémorisation auditive des sons il faut une mémorisation visuelle des signes pour une reconnaissance ultérieure et plus tard une reproduction. Il requiert également l'intervention régulière et ordonnée de la mère, la maîtresse, l'orthophoniste, ou toute autre personne. Il est évident que le rapport avec l'autre n'est pas neutre, surtout dans un milieu où l'enfant doit obéir à une certaine discipline. A la recherche d'une possible influence immédiate de l'autre, nous nous sommes proposés de comparer les performances cognitives d'enfants dyslexiques et ceux d'enfants non dyslexiques avec ou sans difficultés scolaires dans trois contextes différents (avec la mère, l'orthophoniste/professeur et l'expérimentateur), et ce pour l'attention visuelle, la mémoire à court terme, la conscience phonologique et la compréhension de texte. Un test d'estime de soi nous a servi également pour étudier l'image qu'ont les enfants dyslexiques d'eux-mêmes par rapport aux deux groupes d'enfants non dyslexiques. Tous les enfants participant à notre étude sont âgés de 7 à 10 ans. Nos résultats montrent que les performances des dyslexiques restent déficitaires par rapport aux non dyslexiques quel que soit leur interlocuteur pour la mémoire à court terme et pour la manipulation des phonèmes. Par ailleurs, ils s'estiment aussi compétents que les autres enfants, pour les dimensions physique, sociale, et générale. Par contre, contre toute attente, ils s'autoévaluent moins bons que les enfants de bon niveau scolaire pour la dimension cognitive. Les troubles des dyslexiques leur sont inhérents. Leur origine neuropsychologique est indéniablement mise en évidence.