thesis

Vivre avec le VIH. Face à la séropositivité ou au sida : estime de soi, stress et stratégies de coping

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The purpose of this research is to study the actual experience of HIV-positive people and in particular to understand some of the psychological consequences : self-esteem, stress and coping strategies of the same pathogenic process, that is the HIV infection while differentiating the two evolution phases : being HIV-positive and declared Aids. This study fits into a compromise concept of the relationships between the individual and the environment, a model developed in the field of health psychology. We think that HIV infection causes a rupture in one's life and leads to questioning one's identity. It threatens well-being, temporal prospects and leads to various losses and consequently generates stress. But it also leads the individual to cope and to develop his personality by using coping strategies. 61 HIV-positive people and 54 Aids patients (adult women and men) took part in this research. The assessed variables were acquired by means of a questionnaire, of self-esteem scale, stress and coping scales and by means of research semi-guiding discussion. The results show that the level of self-esteem is not directly influenced by the degree of HIV infection : HIV-positive people have no more self-esteem than Aids patients. On the other hand a positive assessment of one's physical health explains a greater self-esteem. HIV-positive people are not stressed as people with declared Aids. They are not so tense and confused, they feel less threatened by their infection and they worry less about their future. To cope with the situation, people use avoidance or control strategies, social support and change strategies ; strategies influenced by their levels of self-esteem and stress.

Abstract FR:

L'objectif de cette recherche est d'étudier le vécu de personnes contaminées par le Virus d'Immunodéficience Humaine. Il s'agit plus spécifiquement d'appréhender certaines conséquences psychologiques : l'estime de soi, le stress et les stratégies de coping, d'un même processus pathogène, à savoir l'infection par le VIH, en distinguant ces deux phases d'évolution : la séropositivité et le sida déclaré. Cette étude s'inscrit dans une conception transactionnelle des rapports entre l'individu et son environnement , modèle développé dans le champ de la psychologie de la santé. Nous considérons que l'infection par le VIH provoque une rupture biographique et remet en cause l'identité de la personne. Elle menace son bien-être, sa perspective temporelle et entraîne différentes pertes, par conséquent elle engendre du stress. Mais elle conduit aussi la personne à faire face et à se personnaliser, en utilisant des stratégies de coping. 61 séropositifs et 54 malades (adultes, hommes et femmes) ont participé à cette recherche. Les variables étudiées ont été appréhendées à l'aide d'un questionnaire, d'échelles d'estime de soi, de stress et de coping et par le biais d'entretiens semi-directifs de recherche. Les résultats obtenus montrent que le niveau d'estime de soi n'est pas directement influencé par le stade de l'infection par le VIH : les séropositifs ne s'estiment pas plus que les sidéens. Par contre, une évaluation positive de l'état de santé physique explique la meilleure estime de soi. Par ailleurs, il apparaît que les personnes séropositives sont moins stressées que celles qui sont en phase de sida déclaré. Elles sont moins tendues et confuses, elles se sentent moins menacées par leur infection et elles sont moins inquiètes face à leur avenir. Pour faire face à leur situation, les personnes utilisent des stratégies de retrait ou de contrôle, des stratégies de changement et de soutien social ; stratégies influencées par leurs niveaux d'estime de soi et de stress.