Abstract FR:

Mon travail concerne des femmes présentant des difficultés à avoir un enfant. J'ai tout d'abord fait appel à des références théoriques pour asseoir mon étude (Freud, Lacan particulièrement). Puis, j'ai rencontré onze femmes qui ont accepté de témoigner. J'ai retenu quatre témoignages que j'ai analysés et commentés. Dans ces discours, j'ai pu entendre le ravage qui affrontent ces femmes à leur mère. J'ai pu également y entendre le manque de soutien et de présence du père et l'impossibilité de se tourner vers lui afin d'échapper à la jouissance maternelle. Le derniers cas fait exception. En effet, pour Madame D, le père constitue bien un lieu vers lequel se tourner. Cependant, la situation est compliquée par l'impact inconscient probable, pour cette femme, de la parole d'une "seconde mère", celle du père, parole qui fait loi pour cet homme. Quoi qu'il en soit, malgré leurs défaillances, ces pères semblent constituer des pères d'exception pour leur fille. Un doute est cependant permis concernant Mme B. En conclusion, si chacune de ces femmes a choisi (inconsciemment) le même symptôme pour définir sa singularité, le contexte dans lequel est pris ce symptôme, est tout à fait spécifique à chacune d'entre elles. Ces femmes tentent ainsi, chacune à leur façon, d'en faire leur propre solution afin de traiter leur manque-à-être. Enfin, aucune prévention n'est envisageable face à un tel symptôme. En revanche, on pourrait mettre en place un accompagnement, un lieu où ces femmes trouveraient un espace de parole, une parenthèse entre leur longue attente angoissée et la précipitation d'une médecine qui ne cherche qu'à combler leur manque à tout prix. Ce lieu constituerait également un espace de réflexion concernant les "pas-toutes".