thesis

Filiations freudiennes du sens

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

AThis thesis sets out to research into the freudian development of meaning in psychoanalysis. This twofold study is centred around exploring both jewish and christian developments of meaning by comparing opposing cultures and henneneutics, based on two primary sources. The first, the Philippson bible, brings out the presence of a specific hermeneutics turning its attention towards a new "cultural function". The relentless search for meaning in Freud originates in jewish tradition, though he eventually breaks with this tradition as far as meaning is concerned. The second avenue of research focuses on the relationship between christianity and psychoanalysis, taking as its starting point a text by 0. Pfister. The specific characteristics of meaning enable psychoanalysis to escape from the bonds of hermeneutics. From this angle, the debates in France involving psychoanalysis, structuralism and the hermeneutics of Paul Ricœur can be reconsidered. Lacan's theory of the primacy of the signifier over the signified, within the context of a new theory of the symbolic, moves towards rehabilitating a christian configuration of meaning, even reinstating hermeneutics to a certain extent. This hermeneutics forms part of a theory of culture which falls outside the freudian perspective. The two theories freudian and lacanian-come into confrontation at the centre of the violent conflicts between the two movements. This discord echoes the dispute on universals between the realists and the nominalists in the middle ages, which resurfaces in Freud and Lacan. Everything is happening as though the christian origins of meaning in Freud had originated in the realism which was demolished by nominalism. The conflict between Freud and Lacan thus arose from the application of two opposing epistemological fields. Examining the question of meaning in psychoanalysis thus makes it possible to eliminate, at least partially, hindrance to freudian interpretative development.

Abstract FR:

Cette thèse a pour objet la recherche des filiations freudiennes du sens en psychanalyse. Deux voies sont privilégiées : la recherche des filiations juives et celle des filiations chrétiennes du sens dans un rapport de confrontation des cultures et des herméneutiques en présence. Deux figures sont examinées. La première, la bible de Philippson, permet d'entendre la présence d'une herméneutique spécifique qui s'oriente vers une nouvelle fonction de la culture. L'appétence de la recherche du sens chez Freud s'origine dans la tradition juive avec laquelle il rompt pour ce qui concerne le sens. La seconde interroge les rapports entre le christianisme et la psychanalyse à partir d'un texte d'O. Pfister. La spécificité du sens permet à la psychanalyse de s'échapper du domaine de l'herméneutique. Ainsi peuvent se penser sous cet angle les débats qui se déroulèrent en France entre la psychanalyse, le structuralisme et l'herméneutique de Paul Ricœur. La théorie du primat du signifiant sur le signifie de Lacan dans le cadre d'une nouvelle théorie du symbolique, tendrait à réhabiliter une configuration chrétienne du sens et sinon à réinstaurer une certaine herméneutique. Celle-ci s'inscrit en effet dans une théorie de la culture qui s'échappe de la perspective freudienne. La confrontation des deux théories, freudienne et lacanienne s'effectue au cœur de violentes querelles entre les deux mouvements. Ces discordes exprimeraient le retour de la querelle des universaux entre les réalistes et les nominalistes du Moyen-âge qui se remobilise avec Freud et Lacan. Tout se passe comme si les origines chrétiennes du sens chez Freud trouvaient en effet leurs racines dans l'époque réaliste battue en brèche par le nominalisme. La querelle Freud-Lacan trouverait ainsi ses origines dans la mobilisation de deux épistémologies en présence. C'est bien autour de l'examen de la question du sens en psychanalyse que les points de butée des filiations freudiennes peuvent au moins partiellement se dénouer.