Acculturation, interculturation et transmissions familiales : les positions du self face aux valeurs de la solidarité intergénérationnelle
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Abstract EN:
In front of transnational mobility related to migration and in continuity of socio-cultural changes arising, young adults, whose parents have migrated in the 1970s, are caught in a transnational dynamics that necessarily leads to a redefinition of the logical transmission. Interviewing representations ans transmissions at work in the area of family, pratical solidarity towards the elderly and intergenerational relationships, the aims is to access contents transmitted within the family and given as a determinant of identities. A methodology relied on the Hermans theory (2010) referring to Personal Position Repertoire (RPP) and the semi-structured interviews use to externalize "identity in dialogue", have proved effective is assessing the complexity affiliate movements that characterize interculturation. It appeats that our subjects are carriers of a transmission acculturated in the form of deterritorialized cultural pratices. Our alanysis brings out reproduction and cultural transmission, sensitive to acculturation, redefining the referential framework of family and intergenerational solidarity. In terms of care for the elderly, family coping strtegies often take a transnational turn. Thier complex identity, a product of dialogical self, combines various cultural traits in perpetual quest for balance and cohesion. It is a hybrid transnational identity that points a religious dimension endowed with singular appearance : a deterritorialization that corresponds with a form of collective belonging that does no coincide with a specific territorial inscription. Their intercultural "self" is not waterproof, it is widely ductile, reponsive to the plurality and multicultural open spaces. These qualities of plasticity are found in an ability to readjust based on needs and circumstances. It is reactive, creatice, fluctuating and not stuck in one of these identity strategies usually described by research identities in acculturation contexts. This puts into quesion the theories of acculturation wich tend to give view of identity and behaviors that can cope with the cultural disparity.
Abstract FR:
Face aux mobilités transnationales liées aux migrations et dans la continuité des évolutionset dans la continuité des évolutions socioculturelles qui en découlent, les jeunes adultes, dont les parents ont migré dans les années 1970, sont pris dans une dynamique transnationale qui entraine nécessairement une redéfinition des logiques de transmission. En interrogeant les représentations et les transmissions à l'oeuvre dans le domaine de la famille, des pratiques de solidarité à l'égard de la personne âgée et dans celui des relations intergénérationnelles, l'objectif est d'accéder aux contenus transmis au sein de la famille et donnés comme déterminant des identités. Une méthodologie appuyée sur la théorie de Hermans (2010) référant au Répertoire de Positions Personnelles (RPP) ainsi que l'usage d'entretiens semi-directifs, permettant d'extérioriser une "identité en dialogue", se sont révélés efficaces pour apprécier la complexité des mouvements d'affiliation qui caractérisent l'interculturation. Il apparaît que nos sujets sont porteurs d'une transmission acculturée qui prend la forme de pratiques culturelles déterritorialisées. Notre analyse met en évidence une reproduction et une transmission culturelle, sensible à l'acculturation, redéfinissant le cadre référentiel de la famille et des solidarités intergénérationnelles. Pour ce qui est de la prise en charge de la personne âgée, les stratégies familiales d'adaptation prennent souvent une tournure transnationale. Leur identité complexe, produit de la dialogique du self, combine les traits culturels divers en quête perpétuelle d'équilibre et de cohésion. Il s'agit d'une identité hybride, transnationale qui met en avant une dimension religieuse dotée d'un aspect singulier : une déterritorialisation qui correspond à une forme d'appartenance collective qui ne coïncide pas avec une inscription territoriale déterminée. Leur "self" interculturel a la particularité de ne pas présenter une structure étanche, il est largement ductile, sensible à la pluralité et ouvert aux espaces multiculturels. Ses qualités de plasticité se trouvent dans une aptitude à se réactualiser en fonction des besoins et des circonstances. Il est réactif, créatif, fluctuant et non pas figé dans une de ces stratégies identitaires habituellement décrites par la recherche sur les identités dans les contextes d'acculturation. Ceci ne peut peut que remettre en question les théories sur l'acculturation qui tendent à donner une vision fixiste de l'identité et des conduites qui permettent de faire face à la disparité culturelle.