De l' apport de la psychologie cognitive dans la motivation d'une décision de justice : (en matière civile)
Institution:
Paris 13Disciplines:
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Abstract FR:
Parce que la psychologie cognitive vise à décrire, modeliser et expliquer les mécanismes de la pensée, le droit ne peut l'ignorer. Aux côtés d'autres matières auxiliaires du droit, la psychologie judiciaire révèle qu'un juge fait appel-lors de la motivation de ses décisions-a un raisonnement juridique abrupt constitué en amont d'un raisonnement déductif ou indéductif et en aval de raisonnements syllogistique, par analogie, implicite et nécessairement utilisé, par subsidiaire, a contrario, subséquent, par substitution, par élimination et d'autorité. Elle révèle encore que notre système judiciaire s'attache à minimiser un traitement cognitif probabiliste. Mais sur le rejet de l'inintelligible, du raisonnement contradictoire, du raisonnement excessif. . . , qui sont l'occasion de censures de la motivation des juges, se greffent des biais cognitifs de jugement permettant à ceux-ci de pleinement justifier le fondement intellectuel de leurs décisions. Biais de traitement, jugements par heuristiques, effets de cadre, jugements de probabilités. . . Sont abondamment utilisés pour donner aux décisions de justice une rationalité potentielle. De la décision de justice féfléchie au jugement de valeur et à l'illusion maîtrisée d'une justice parfaite, il n'y a alors qu'un pas que le droit et, plus spécifiquement, la théorie générale du droit n'hésitent pas à franchir.