thesis

Sommeil et efficience mentale : vers une neuropédagogie

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The psychological approcah to mental deficiency constituted the general framework to my study of mentally retarded children’s sleep. Their sleep patterns present significant alterations: a decrease of REM sleep %, an increase of undifferentiated sleep %, an increase of the first REM latency and a reduction of the oculomotor frequencies ratio “R”. This first contribution has been completed with a study of sleep patterns of gifted children: their sleep characteristics were symmetrical to those observed on mental deficient. It is possible to postulate from an explanatory point of view, that mental deficient are doubly handicapped: reduced cerebral plasticity (REM sleep %) and reduced organizational abilities (reduced R). This double handicap constitutes one the cause of mental retardation whatever its precise etiology. Any intervention in order to improve their mental efficiency must therefore consider simultaneously brain plasticity (REM sleep %) and organizational abilities (R): this constitutes my neuropedagogical hypothesis. Consecutively to the study of the effects of Butoctamide Hydrogen Succinate (BAHS) and then of highly organized didactic training programs on nocturnal sleep patterns of Down’s syndrome children, I built an experimental design in order to test the neuropedagogical hypothesis. 20 male mentally retarded children were divided in 4 groups matched for chronological and mental ages, IQ and etiologies, were submitted to the following protocol: group 1: control; 2: pedagogical treatment (operatory Piagetian induction); 3: pharmacological treatment (BAHS); 4: combined pedagogical and pharmacological treatments. Mental efficiency was significantly improved only on group 4 which benefitted with the combined treatment. Cerebral plasticity (REM sleep %) and organizational abilities (R) can be considered as linked determinants of mental efficiency.

Abstract FR:

Dans le cadre général de l’approche psychologique de la déficience mentale, j’ai étudié le sommeil d’enfants déficients mentaux. Leur sommeil est caractérisé par des altérations significatives : allongement de la latence de la première phase de sommeil paradoxal (SP), diminution du % de SP, augmentation du % de sommeil indifférent (SI) et réduction du rapport « R » des fréquences oculomotrices. Cette première contribution de type diagnostic a été complétée par l’étude du sommeil d’enfants surdoués, dont les caractéristiques sont symétriques de celle observées, chez les déficients mentaux. D’un point de vue explicatif, il est possible d’avancer que les déficients mentaux dont le % de SP est réduit ont une plasticité cérébrale réduite ; leurs capacités organisationnelles sont elles aussi réduites (R réduit). On peut donc considérer que les déficients mentaux sont doublement handicapés et que ce double handicap constitue l’un des déterminants de la déficience mentale quelle qu’en soit l’étiologie. Toute intervention en vue d’améliorer leur efficience doit agir simultanément sur la plasticité cérébrale (%SP) et sur les capacités organisationnelles (R) : hypothèse neuropédagogique. Après avoir étudié les effets de la Butoctamide Hydrogen Succinaae (BAHS) puis ceux de sessions d’apprentissage intensif organisé sur le sommeil nocturne de trisomiques 21. J’ai mis au point un dispositif expérimental pour mettre à l’épreuve l’hypothèse neuropédagogique 20 déficients mentaux ont été répartis en 4 groupes de 5, homogénéisés quant à l’âge réel, l’âge mental, le QI et l’étiologie et soumis à 4 types d’intervention : groupe 1 : contrôle, groupe 2 : intervention pédagogique (induction opératoire) ; groupes 3 : intervention pharmacologique (BAHS) et groupe 4 : traitement conjoint pédagogique et pharmacologique. L’efficience mentale n’a été significativement améliorée que pour le groupe qui a bénéficié du double traitement. Plasticité cérébrale et capacités organisationnelles peuvent être considérées comme des déterminants indissociables de l’efficience mentale.