thesis

La grande maternité : une crise du milieu de la vie : étude clinique à partir de 40 sujets

Defense date:

Jan. 1, 1988

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

Becoming a grandmother (for a girl's mother) generates an identity crisis which overlaps the middle-crisis, or better say partly overlaps it. The woman realises that she will die and that she is no longer the only mother. The menopause overlaps this period and this experience too, most of the time. She finds herself confronted once again, with primal fantasias (seduction, castration, primal scene) a parthenogenetic fantasy can be observed: she denies her daughter's husband as a father, she denies the differences between herself and her daughter (differences of experiences, of ages. . . ). The grandchild is often considered as her own child (maternel fantasy); sometimes he is expected as a substitute of one of her own children already dead, or he comes in place of another family memver, even in place of the last child that she has not had several years ago. This identity crisis has its own dynamics: the fantasy of common-body, the resurgence of sadism against the maternal womb, disappear little by little. At the very moment when the grandmother finds herself confronted with her daughter as a mother, and with the real grandchild (in the hospital), she experiments once again the reality-proof. She goes out of the crisis when she accepts to be only the grandmother, and to take her place on the top of the family tree. Taking care of her own old mother permits her to set up the (first) object again

Abstract FR:

Devenir grand-mère (pour une mère de fille) entraine chez la femme une crise d'identité qui rejoint en partie celle du milieu de la vie : la femme prend conscience de sa propre mort à venir et de ce qu'elle n'est plus la mère. La ménopause intervient également à cette période et lors de cette crise la plupart du temps. La femme se trouve confrontée une fois encore aux fantasmes originaires (séduction, castration, scène primitive). On peut repérer un fantasme parthénogénétique à travers une attitude de négation : de la paternité de son gendre, des différences d'expériences et d'âges entre elle et sa fille. . . Le petit-enfant est souvent pris dans un fantasme maternel; il est parfois attendu comme substitut d'un des enfants de la grand-mère mort autrefois, ou d'un autre membre de la famille parfois même comme le dernier enfant que la grand-mère n'a pas eu. Cette crise d'identité a sa propre dynamique : le fantasme de corps à corps, la résurgence des fantasmes d'attaque sadique contre le ventre maternel, disparaissent peu à peu. Au moment précis ou la grand-mère rencontre sa fille jeune accouchée et le petit-enfant réel (à la maternité), elle revit l'épreuve de réalité. L’issue de la crise est marquée par l'acceptation de n'être "que" la grand-mère, et de prendre la place d'un "ancêtre" dans l'arbre généalogique. Par ailleurs, la prise en charge par la grand-mère de sa propre mère âgée lui permet de restaurer le bon objet endommagé.