Institutions didactiques, régulation, autonomie : une étude des fractions au cours moyen
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
A longitudinal teaching experiment was conducted with forth and fifth graders. The researcher was the teacher of the experimental class. The students participated in two specially designed activities, in: the production of fractions problems, by using a specific typology, and by producing and observing a set of criterias. The aim of such an activity was the improvement of the students conceptual and epistemological reflexion, and their change from a waiting position, passive, to a devolution position. So, they have to accept the responsability for sharing the teaching intention. A special work in the "journal of fractions", devoted to link the students activity to the progress of the institutional time. So, the students had to be able to become chronogenetic, i. E to propose to the class useful contributions to tackle new topics of curriculum, in an emblematisation process, which contributed to build the didactic memory of the class. These two activities constituted phenomenotechnic instruments, intendent to produce empiric facts, and to favorise the understanding of learning-teaching practices. On an other hand, they were considered as institutions, where teacher's and students's work allowed them to elaborate together new relations to the mathematical objects. So, classroom interactions were organised in order to built a mutual meaning system, grounded on appropriate semiotic tools. Such interactions necessitated a negotiation of new social norms, and the inculcation of new "dispositions" which demanded accurate gestures by the teacher. A new didactic contract, for the teacher and for the students, was determinated.
Abstract FR:
Une expérience d'enseignement a été menée avec des élèves de cours moyen. Le chercheur était aussi le maître de la classe expérimentale. Les élèves ont participé à deux activités spécifiques. La production de problèmes de fractions, à l'aide d'une terminologuie précise, grâce à la production et à l'observation d'un ensemble de critères. Une telle activité avait pour but l'amélioration de l'activité épistémologique et conceptuelle des élèves, et leur passage d'une position d'attente, passive, à une position de dévolution, par laquelle ils assumaient la responsabilité du partage de l'intention d'enseigner. Un travail particulier, le journal des fractions, consacré à relier l'activité de l'élève à l'avancée du temps institutionnel. Ainsi, les élèves devenaient capables de chronogénéité, c'est à dire de proposer à la classe des contributions utiles pour aborder des points nouveaux du programme, dans un processus d'emblématisation, qui contribuait à construire la mémoire didactique de la classe. Ces deux activités constituaient des instruments phénoménotechniques, destinés à produire des faits empiriques pour une meilleure compréhension des pratiques d'enseignement et d'apprentissage. Elles étaient d'autre part conçues comme des institutions où le travail du maître et des élèves leur permettait d'élaborer ensemble de nouveaux rapports aux objets mathématiques. Ainsi, les interactions au sein de ces deux institutions-instruments (fabrication de problèmes de fractions et journal des fractions) ont été organisées dans le but de construire un système commun de significations, basé sur des outils sémiotiques appropriés. De telles interactions ont nécessité une négociation de nouvelles normes sociales, et l'inculcation de nouvelles dispositions, qui demandaient des gestes magistraux précis. Ainsi a été déterminé, pour le maître et les élèves, un nouveau contrat didactique.