Affects et prise de risque : l'influence du sentiment de sécurité
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is originate from the cross-study of two sets of researches. The first one relates to the effect of pre and post-decisional affects on risk-taking. Those works brought out the influence of the affects on risky decision-making process. The second set of researches approached, concerns the compensation and risk homeostasis theories. These latter postulate that individuals answer to a sure environment by a riskier behavior. We propose consequentially that a specific affect, the feeling of security, compared with the feeling of worry supports risk-taking. Five experiments were carried out to examine this hypothesis. Those aimed also to determine to what extent the influence of the feeling of security can be reinforced by a weak level of loss, by the fact that the subjects have a high control of the task implied and by distant consequences of the decision-making. The results obtained reveal in a convergent way the propensity of the individuals to take more risk when they feel secured. This effect appears robust insofar as it appeared that the risk-taking is hypothetical or real, whatever the nature of the task is and that the negative issue or the positive issue of the action is proposed in the situations suggested. These data encourage us to continue and direct our later researches towards the study of the type of data and data processing employed by the secured subjects as well as towards the evaluation of the risk and the perception of own competences.
Abstract FR:
Cette thèse trouve son origine dans l'étude croisée de deux thématiques de recherche. La première concerne l'effet des affects pre et post-décisionnels sur la prise de risque. Ces travaux ont mis en lumière l'influence des affects dans le processus de prise de décision risquée. La seconde thématique abordée renvoie aux théories de la compensation et de l'homéostasie du risque. Celles-ci postulent que la prise de risque est une réponse comportementale de l'individu a un environnement sur, en termes de degré de risque souhaité. Du rapprochement de ces deux courants est issue l'hypothèse qu'un affect spécifique, le sentiment de sécurité, compare au sentiment d'inquiétude, favorise la prise de risque. Cinq expériences ont été réalisées pour le vérifier. Celles-ci avaient également pour objectif de déterminer dans quelle mesure l'influence du sentiment de sécurité peut être renforcée par un faible montant des pertes, par le fait que les sujets aient une maitrise élevée de la tache impliquée et enfin par des conséquences de la prise de risque éloignées dans le temps. Les résultats obtenus révèlent de manière convergente la propension des individus à prendre davantage de risque lorsqu'ils se sentent sécurisés. Cet effet apparait robuste dans la mesure où il s'est révélé que la prise de risque soit hypothétique ou réelle, quelle que soit la nature de la tâche et que l'issue négative ou l'issue positive de l'action soit mise en avant dans les situations proposées. Ces données nous encouragent à poursuivre et à orienter nos recherches ultérieures notamment vers l'étude du type d'informations et de traitement de l'information employé par les sujets sécurisés ainsi que vers l'évaluation de la perception du risque et de ses propres compétences.