Abstract FR:

Cette recherche théorico-clinique, se propose d'étudier les interactions réciproques entre les structures de l'imaginaire et les structures socio-culturelles dans une culture donnée : la culture arabo-musulmane. Nous avons deux objectifs : 1-vérifier une potentielle universalité des fantasmes originaires par-delà les clivages culturels. 2-analyser les créations institutionnelles et les modèles éducatifs mis en place dans une culture donnée, pour canaliser l'expression de la fantasmatique originaire et permettre son retour à travers des rituels et des repère sensations sociales. Nous avons choisi d'étudier le fantasme de séduction chez des femmes marocaines, tunisiennes et de la corne de l’Afrique : Djibouti, à travers deux outils : l'entretien semi-directif et un test projectif : le T. A. T. Nous analysons 2 figures supports de séduction. 1-la figure maternelle, support d'une emprise sur le sexe de sa fille étayée sur la "violence fondamentale", à travers des modèles éducatifs imposés à la fille, qui structurent les fantasmes autour de la fécondation, des menstrues, de la défloration et des mutilations sexuelles féminines à Djibouti. 2-la figure du frère, gardien de la virginité, double et compagnon imaginaire de la sœur. 3-la figure paternelle et sa double emprise, à travers la violence érotisée sur la fille et comme promouvant l'accès au savoir. Nous analysons les fonctions de la séduction endogamique et nous montrons comment la culture musulmane par ses spécificités, privilégie les modèles sexuels placés sous l'égide de l'injonction paradoxale (. . . ).