Etude metapsychologique de la detresse : contribution a la psychopathologie des attaques de panique
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This research constitutes an effort to introduce a psychoanalytical perspective in the psychopathology of panic attacks. The hypothesis is that the freudien notion of helplessness (hilflosigkeit) is able to situate the psychopathological problem of panic on a metapsychological plane. According freud's work, helplessness constitutes much more than a simple biological fact concerning the initial conditions of a baby's entry into life or a contingent traumatic accident at least avoidable. Helplessness is the ultimate foundation of functioning of the psychic apparatus. Helplessness corresponds, in the freudien theory, to the fragility of the langage, to its fundamental precariousness since it is never capable of providing once for all the stable bases of a symbolically organised world. To be overcome by panic thus confirms the unmistakable recognition by the subject of the fondamental helplessness underlying psychic functioning as such. A panic attack above all represents an extreme effort of pre-symbolisation of this insupportable confrontation of the subject to his own helplessness. In this sense, panic is essentially a phenomena linked to thought and to the ego while helplessness concerns the inherent fragility in language. The thought process seek throught panic to take possession, in some way, of the helplessness implied in the relationship between sexuality and language.
Abstract FR:
Ce travail vise a introduire une perspective psychanalytique dans la psychopathologie des attaques de panique. L'hypothese de travail est que la notion freudienne de detresse (hilflosigkeit) est capable de situer le probleme psychopathologique de la panique sur un plan proprement metapsychologique. A partir de l'etude de cette notion dans l'oeuvre de freud, la detresse est presentee comme etant beaucoup plus qu'une donnee biologique objective concernant les conditions d'entree dans la vie du bebe ou qu'un accident traumatique contingent, a la limite evitable. Elle constitue le fondement ultime du propre fonctionnement de l'appareil psychique. La detresse correspondrait ainsi, selon la pensee de freud, a la dimension de fragilite du langage, a sa fonciere precarite, puisqu'il n'est pas capable de fournir une fois pour toutes les assises stables d'un monde symboliquement organise. Etre pris de panique atteste, a son tour, la reconnaissance sans equivoque de la part du sujet de cette dimension de detresse fondamentale sous-jacente au fonctionnement psychique en tant que tel. Une attaque de panique constitue un effort extreme de pre-symbolisation de cette rencontre insupportable avec la propre detresse. En ce sens, la panique est un phenomene essentiellement lie a la pensee et au moi tandis que la detresse concerne la fragilite propre au langage. La pensee cherche par la panique a s'emparer, en quelque sorte, de la detresse impliquee dans tout ce qui est du rapport du sexuel au langage.