thesis

Emprise feminine et courtoisie maritale pendant la grossesse

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Investigates the fact that in a large number of "traditional" societies, supposedly male-dominated, during pregnancy the whole family circle, especially the husband, is prepared to cater to the slightest whim of the mother to be. Our hypothesis is that a belief in "cravings" during the pregnancy, as a psychosocial phenomenon, masks (behind the pretext of the baby) an unadmitted attitude of marital courtesy, and that thus this attitude is not recognised as such by the man in his marital life. This hypothesis highlights the concept of emprise, in the sense defined by r. Pages (1986), i. E. , of causality. The emprise exercised by the pregnant mother is similar to that exercised by the lady love object of knightly romance, we start by defining the principals and characteristics of courtly love, and within this conceptual framework we formulate theoretically the overall problematic and the hypotheses underlying it. A first study was designed to verify the object of marital courtesy (mother or child). Results show that the "services" rendered to the baby are far more than those to the mother. This confirms that in this case the reaction is a norm reaction (normemprise). The second experiment sought to verify the vulnerability of the belief in cravings, through dissuasion. Results show that in a situation of non belief the subjects are more attentive to their wife. These apparently paradoxical results confirm the general hypothesis, according to which the belief in the possibility of objects external to the pregnancy to leave a trace on the child is a pretext for marital courtesy towards the woman.

Abstract FR:

Notre recherche peut debuter par une question : comment se fait-il que dans un grand nombre de societes "traditionalistes" et reputees androcrates (pouvoir de l'homme), tout l'entourage immediat, mais surtout le mari, se soumettent totalement pendant la periode de grossesse aux caprices les plus incongrus de la femme enceinte? notre hypothese est que la croyance aux "envies" durant la grossesse, comme phenomene psychosocial, masquerait a travers le pretexte bebe une attitude de courtoisie maritale non admise, et donc non reconnue comme telle par l'homme dans ses relations de couple. Cette hypothese met en avant le concept d'emprise comme concept central dans le sens que lui donne r. Pages (1986), c'est a dire de causalite. L'emprise exercee par la femme enceinte n'est pas sans rappeler celle exercee par la femme-amante dans l'amour courtois classique. Partant de ce fait, nous avons donc tente de definir les principes et les caracteristiques de l'amour courtois. C'est par rapport a ce cadre conceptuel que nous avons formule en termes theoriques notre problematique d'ensemble et les hypotheses qui la sous-tendent. Une premiere enquete a permis l'etablissement d'une typologie des formes et modalites de manifestation et de fonctionnement de la croyance aux "envies". La premiere experience avait pour but de verifier la destination de la courtoisie maritale (en faveur du bebe ou de la femme). Les resultats ont montre que le "service" rendu, en faveur du bebe, est nettement superieur a celui rendu en faveur de la femme. Cela confirme qu'il s'agit la plutot d'une reaction de norme (normemprise). Partant des resultats de la premiere experience, la deuxieme experience avait pour but de verifier la vulnerabilite de la croyance aux "envies", a travers la dissuasion. Les resultats montrent qu'en situation de non-croyance, les sujets sont les plus serviables envers leur epouse. Ces resultats, en apparence paradoxaux, confirment notre hypothese generale selon laquelle la croyance usuhereditaire (heredite par usage) est pretexte a la courtoisie maritale adressee a la femme.