Discrimination résidentielle perçue et satisfaction résidentielle : un antagonisme expliqué par l'identification socio-spatiale : étude de la qualité de vie résidentielle urbaine
Institution:
NantesDisciplines:
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Abstract EN:
This thesis focuses on the quality of life of urban residents and more particularly that of residents of priority neighborhoods. It seeks to determine how perceived residential discrimination influences residents' identification and satisfaction with their neighborhood, and how they are coping with it. To do this, four studies were conducted: three quantitative and one qualitative. The first, based on a sample of 101 residents, helped to understand the phenomena of discrimination and identification instead. The second is based on 522 participants to propose a modeling of the urban residential quality of life through perceived residential discrimination, attachment to the place, socio-spatial identification, identification with the group, residential satisfaction and length of residence. The third (N = 273) focused on gender-based residential discrimination, through the differential attendance of men and women in their neighborhoods. The latter is qualitative and has a complementary aim compared to other studies. It deals with all the topics covered in the thesis, by making residents verbalize their experiences in their neighborhoods. Overall, the results confirm the perception of residential discrimination in priority neighborhoods and emphasize the importance of neighborhood identification and social support to address it, in order to maintain a high level of residential satisfaction. The implications and scope of these results are discussed in terms of current urban policy, and question the interest of social diversity.
Abstract FR:
Cette thèse s’intéresse à la qualité de vie des résidents urbains et plus particulièrement à celle des habitants des quartiers prioritaires. Elle cherche à déterminer comment la discrimination résidentielle perçue influence l’identification et la satisfaction que les résidents ont de leur quartier, et la façon dont ils sont amenés à y faire face. Pour ce faire, quatre études ont été menées : trois quantitatives et une qualitative. La première, sur la base d’un échantillon de 101 résidents, a permis d’appréhender les phénomènes de discrimination et d’identification au lieu. La seconde s’appuie sur 522 participants pour proposer une modélisation de la qualité de vie résidentielle urbaine à travers la discrimination résidentielle perçue, l’attachement au lieu, l’identification socio-spatiale, l’identification au groupe, la satisfaction résidentielle et la durée de résidence. La troisième (N = 273) s’est intéressée à la discrimination résidentielle de genre, par le biais de la fréquentation différentielle des hommes et femmes au sein de leurs quartiers. La dernière est qualitative et a une visée complémentaire par rapport aux autres études. Elle traite, ainsi, l’ensemble des thématiques abordées dans la thèse, en faisant verbaliser les résidents sur leur vécu dans leurs quartiers. Globalement, les résultats obtenus confirment la perception de discrimination résidentielle dans les quartiers prioritaires et soulignent l’importance de l’identification au voisinage et du soutien social pour y faire face, afin de conserver un haut niveau de satisfaction résidentielle. Les implications et la portée de ces résultats sont discutées au regard de la politique urbaine actuelle, et questionnent l’intérêt de la mixité sociale.